Le monde de la coiffure a beaucoup changé en un demi-siècle

ÉVOLUTION. Jacques Lacoste laisse entendre qu’il n’a jamais manqué de clients, mais ajoute qu’il a dû s’adapter plus d’une fois à l’évolution de la mode et aux habitudes des consommateurs.

«Dans les années 70, à l’époque de la mode des cheveux longs chez les hommes, beaucoup de salons ont fermé leurs portes. Pour pallier à la baisse de clientèle, j’ai cru bon d’ajouter de nouveaux services: shampoings, permanentes pour homme, etc. Je suis même retourné prendre des cours pour apprendre l’ABC des permanentes et de l’installation des rouleaux», précise-t-il.

Les habitudes ont également changé au fil des ans.

«À mes débuts, certains hommes d’affaires nous rendaient visite deux fois par semaine. Une première fois pour se faire couper les cheveux et une deuxième pour les faire laver et placer. Les autres clients se faisaient habituellement couper les cheveux aux deux semaines. De nos jours, les clients se présentent chez nous à toutes les quatre à six semaines», ajoute M. Lacoste.

Certaines familles de Farnham et des alentours sont fidèles au Salon Jacques depuis cinq générations.

«Il y a certains arrière-arrière-petits-enfants qui ne savent pas grand-chose de leurs aïeux. J’ai la chance de pouvoir leur en apprendre un peu plus à leur sujet», affirme le barbier d’expérience.

M. Lacoste, qui joindra le club des septuagénaires en août prochain, est toujours aussi passionné, mais a commencé à ralentir le rythme. Il travaille maintenant deux jours par semaine.

«Je ne suis pas encore prêt pour la retraite, mais j’ai maintenant plus de temps pour les rénovations de la maison et les ballades en moto», poursuit celui qui s’est payé un voyage à moto de 16 634 km dans l’Ouest canadien et américain pour son 65e anniversaire.

Cet «homme de public» est également connu de ses concitoyens pour son implication au sein de diverses associations locales. Le Club des Lions, bien sûr, mais le Club Optimiste, les Chevaliers de Colomb et la Jeune chambre de commerce également.