Les agents de bandes riveraines de retour au boulot
ENVIRONNEMENT. Les agents de bandes riveraines, embauchés par la MRC de Brome-Missisquoi afin de brosser un portrait de l’état des rives de la région, sont de retour au boulot pour une troisième et dernière année.
En 2016, les étudiants Lysanne Côté et Ulysse Dubé-Burelle, respectivement en poste depuis trois et deux ans, font équipe avec la nouvelle venue Kimyrel Charron-Therrien pour une période de douze semaines.
Ces derniers ont notamment comme mandat d’informer les résidants permanents, villégiateurs et agriculteurs de la réglementation en vigueur et de leur fournir des conseils leur permettant d’adopter des pratiques favorisant la protection des rives et l’amélioration de la qualité de l’eau.
Les gens doivent notamment savoir qu’une berge en gazon n’est pas adéquate pour protéger les cours d’eau et les lacs. Planter des arbustes en bandes riveraines permet d’avoir un impact à court terme sur l’érosion, la sédimentation et le lessivage de fertilisants.
«Il convient également de rappeler que ça prend un permis municipal pour toute intervention mécanique près d’un cours d’eau», mentionne Simon Lajeunesse, coordonnateur régional des cours d’eau à la MRC de Brome-Missisquoi.
Les agents profitent également de leur visite pour caractériser l’état des rives (enrochement, traverses, ponceaux, problèmes d’érosion, etc.) et dresser un portrait de la situation à l’intention des municipalités qui assureront par la suite le suivi des cas problématiques.
«Ces personnes sont désignées pour l’application réglementaire de notre plan d’action sur l’eau et bénéficient ainsi d’un droit d’accès aux propriétés», prend soin de rappeler M. Lajeunesse.
Une opération de longue haleine
Les agents de bandes riveraines n’ont pas chômé au cours des deux premières années du programme triennal de caractérisation des berges.
En 2014, les agents ont visité 1 000 propriétés et caractérisé 250 km de cours d’eau dans le bassin versant de la baie Missisquoi et celui de la rivière Yamaska Sud-Est. L’an dernier, 1 500 propriétés ont été visitées et 800 km de rives caractérisées.
«On estime que 60 % des propriétés riveraines caractérisées au cours des deux dernières années sont conformes. Il y a des secteurs habités où tout est beau et d’autres secteurs où c’est plus problématique et cela, pour toutes sortes de raisons», indique M. Lajeunesse.
En sensibilisant la population aux bonnes pratiques environnementales, la MRC et les municipalités font le pari que les citoyens les adopteront volontairement avant que les normes de renaturalisation deviennent obligatoires.
«Les propriétaires non conformes se voient remettre un avis de courtoisie et on les invite à prendre les moyens nécessaires pour corriger la situation. Les gens ayant omis de donner suite au premier avis recevront un avis final et, si la situation perdure, une amende dont le montant pourrait varier entre 200 $ et 600 $. Les pénalités financières s’appliqueront à compter de 2017, après trois années de sensibilisation», résume le coordonnateur régional des cours d’eau.