Les stations de ski pourront se procurer de nouvelles dameuses

SKI. L’Association des stations de ski s’est vu accorder une aide financière non remboursable de 5 M$ de Développement économique Canada afin que les stations puissent se procurer de nouveaux équipements d’entretien des pistes, soit des dameuses.

Ces nouveaux appareils sont plus performants et moins énergivores, indique-t-on.

 » Ça devrait faciliter l’entretien des pistes également, a déclaré le président-directeur général du Mont Sutton, où se tenait l’annonce, Jean-Michel Ryan. On a ces défis-là de plus en plus au fil des hivers.  »

 » On est gâtés dans Brome-Missisquoi d’avoir plusieurs sites incroyables pour pratiquer des activités hivernales, a ajouté la députée fédérale de Brome-Missisquoi, ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec et ministre du Sport, Pascale St-Onge. Ça ajoute à la qualité de vie et l’attractivité de la région. C’est important de soutenir les acteurs économiques. Je crois beaucoup au développement économique qui aide les communautés à se développer, à améliorer leur qualité de vie, à avoir des emplois de qualité et un milieu de vie agréable et sain.  »

L’aide financière provient du Fonds d’aide au tourisme, qui avait été mis en place pour aider les entreprises touristiques à se relever de la pandémie et demeurer compétitives.

 » C’est un équipement essentiel stratégique, on ne peut pas opérer sans ces appareils-là, a affirmé le président-directeur général de l’Association des stations de ski du Québec, Yves Juneau. Avec la hausse des coûts, ça devient difficile d’en faire l’acquisition. L’aide financière du gouvernement va permettre d’accélérer le renouvellement des appareils de damage et ça va avoir un effet bénéfique en termes de développement durable et d’adaptation aux changements climatiques.  »

TOURISME

Alors que la période des semaines de relâche bat son plein, les stations de ski sont heureuses de pouvoir renouer avec leur clientèle internationale, une tranche importante entre autres pour Mont Sutton.

 » On était contents de revoir les Américains cette semaine, a déclaré Jean-Michel Ryan. On va être contents de revoir les Ontariens et, évidemment, notre gang du Québec avec les semaines de relâche qui s’en viennent.  »

 » On a la chance dans les Cantons-de-l’Est d’être à proximité de la frontière américaine, a affirmé Pascale St-Onge. Par le passé, avant la pandémie, il y avait quand même un haut taux de fréquentation des stations de ski par les Américains. De ramener ces gens-là chez nous, c’est positif pour la région, l’activité économique en général et la pérennité des stations de ski.  »

Pendant la pandémie, si les stations de ski ont pu demeurer ouvertes, les touristes internationaux ne pouvaient pas se déplacer au nord de la frontière.

 » On était beaucoup intra-Québec pendant la pandémie puisque le ski était l’une des seules activités autorisées, a relaté M. Ryan. On a pu favoriser la santé mentale et physique des Québécois pendant cette période difficile, mais les frontières étaient fermées et le transport interprovincial était bloqué ou affecté. On ne pouvait pas bénéficier de cette clientèle-là hors Québec.  »

ÉQUIPEMENT

Une nouvelle dameuse peut coûter environ 500 000 $.

L’aide financière sera accordée aux stations de ski par un comité indépendant d’investissement qui évaluera chacun des dossiers soumis à l’Association. Le soutien financier sera plus important pour les stations gérées par un organisme à but non lucratif, qui pourront voir jusqu’à 75 % de leurs dépenses remboursées.

 » Il y a tout un processus mis en place avec des critères qu’il faut rencontrer sur l’acquisition d’appareil. Les stations de ski devront montrer l’impact économique de ce soutien-là. Ça va aussi être une condition de démontrer qu’ils vont réduire leur empreinte au niveau des gaz à effet de serre.  »

DÉFIS

Les stations de ski auront à faire face à quelques défis dans les prochaines années, certains que doivent affronter d’autres entreprises autant celles évoluant dans le domaine touristique que dans d’autres.

C’est le cas entre autres des changements climatiques, ce qui rend l’aide financière accordée par DEC encore plus importante, soutient-on.

 » D’une année à l’autre, ça varie pas mal, mais le sud du Québec est plus affecté au niveau des changements climatiques en général, a indiqué M. Ryan. Ça n’exclut pas qu’on puisse avoir de très bonnes saisons, mais il y a beaucoup de variabilité. On a de plus en plus de grandes pointes de températures, tant à la hausse qu’à la baisse. Ça vient nous affecter davantage sur le produit ski.  »

Mont Sutton a également des problématiques d’hébergement.

 » Avec moins d’hébergement, moins de location à court terme, c’est plus difficile pour ce qui est du tourisme avec nuitées et les longs séjours, a expliqué M. Ryan. Pour ce qui est de l’excursionnisme, c’est-à-dire ceux qui font des allers-retours, avec le bassin de Montréal, la Rive-Sud et les Cantons-de-l’Est, ça va bien. On travaille à trouver des solutions avec la Municipalité pour éventuellement ajouter de l’hébergement.  »

La pénurie de main-d’oeuvre est aussi un enjeu majeur.

 » Pour nous, en station, c’est important, a déclaré M. Ryan. Il faut comprendre que le mont Sutton, en matière de localisation géographique, on est à côté de la frontière américaine. On a des contraintes au niveau de la population active dans un rayon de 50 km. «