L’ex-banque Molson tombe sous le pic des démolisseurs

CHANTIER. L’ex-banque Molson, sise à l’angle des rues Principale et Du Pont à Bedford, a été démolie vendredi dernier, soit une journée après la démolition de l’édifice voisin.

Le nettoyage du site, par l’entreprise J.A. Beaudoin Construction, de Stanbridge Station, devrait être complété dans les prochains jours. Les travaux sont financés par le ministère des Transports du Québec (MTQ), propriétaire des deux immeubles.

«La Ville avait demandé à l’entrepreneur de retarder le coup d’envoi des travaux après la tenue du Rendez-vous western, mais exigeait que tout soit complété avant les vacances de la construction», signale le directeur général de la Municipalité, Guy Coulombe.

L’entrepreneur a notamment dû consacrer quelques jours à la décontamination des deux édifices, conformément aux exigences de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CNESST). Ces derniers contenaient de l’amiante, à l’instar de plusieurs autres bâtiments anciens.

La démolition de la banque et de l’immeuble voisin permettra d’élargir l’intersection Principale et Du Pont, afin de faciliter le passage des poids lourds.

La portion inutilisée du terrain sera revendue à la Municipalité pour la construction éventuelle d’un édifice de deux étages et demi pouvant abriter des commerces au rez-de-chaussée et des logements à l’étage.

Questionnement

Action Patrimoine était revenu à la charge au début du mois, en demandant au MTQ et à la Ville de Bedford de suspendre le projet de démolition de l’ex-banque Molson tant et aussi longtemps qu’une étude sur la valeur patrimoniale de l’immeuble n’aurait pas été commandée.

«Nous avons bien reçu la lettre d’Action Patrimoine, mais aucune visite, ni appel téléphonique de la part de cette organisation. Je ne saurais dire de qui il s’agit… et je ne pourrais pas non plus mettre de visage sur ce nom», indique le maire de Bedford, Yves Lévesque.

Ce dernier croit toujours que les possibilités de reconversion de l’ex-banque Molson étaient à peu près nulles, compte tenu des dimensions réduites de l’édifice.

«Le conseil a accepté de débloquer de 150 000 $ à 160 000 $ pour la réfection de l’hôtel de ville, parce qu’il croyait à la valeur patrimoniale du bâtiment. Il en va tout autrement avec l’ancienne banque», ajoute M. Lévesque.