Loisirs: huit municipalités d’ici participent à un projet pilote

BEDFORD – Loisirs et Sports Montérégie met à contribution les huit municipalités de la grande région de Bedford pour la réalisation d’un projet pilote visant à établir une nouvelle forme de collaboration intermunicipale en matière de loisirs.

«Les modèles d’ententes intermunicipales ne collent pas vraiment à la réalité des communautés rurales. Voilà pourquoi nous sommes à la recherche d’une nouvelle formule permettant de resserrer les liens entre les municipalités d’une même région tout en évitant la duplication des installations de loisirs», résume Mario Chamberland, chargé de projet chez Loisirs et Sports Montérégie.

Au dire de ce dernier, le site du projet pilote n’a pas été choisi au hasard…

«On cherchait un milieu cible, en Montérégie, où la volonté de collaboration est palpable. Or, la région de Bedford répond parfaitement à ce critère», précise M. Chamberland, qui a présenté son projet aux maires de la MRC de Brome-Missisquoi en septembre dernier.

Inventaire des ressources

Au lieu d’œuvrer en vase clos, Loisirs et Sports Montérégie a choisi de travailler sur le terrain, avec les intervenants du milieu, afin de s’assurer que le nouveau guide d’intervention réponde véritablement aux besoins des municipalités.

Le coordonnateur du projet pilote procédera dans un premier temps à une analyse socio-démographique pour dresser une fiche technique de chacune des huit municipalités sous étude.

Il dressera par la suite un inventaire des ressources matérielles (équipements, plateaux sportifs, parcs et espaces verts, etc.) et des ressources humaines (organismes, intervenants en loisirs, etc,) disponibles sur le territoire de chacune des municipalités.

«Il s’agit notamment d’établir quelles sont les municipalités qui disposent des infrastructures de base (parc, patinoire, terrains de soccer et de baseball), de deuxième niveau (aréna, gymnases, piscine extérieure) et de troisième niveau (piscine intérieure, terrain de soccer synthétique). On sait déjà que Farnham possède des gymnases de bonnes dimensions et Cowansville, un centre aquatique, deux types de plateaux sportifs complémentaires aux équipements de la grande région de Bedford», explique M. Chamberland.

On envisage également la mise sur pied d’un comité de travail d’une dizaine de personnes réunissant des représentants de la MRC, élus municipaux, permanents en loisirs, représentants des organismes locaux, du milieu scolaire et du réseau de la santé.

Le projet pilote sera financé à même un fonds spécial de 35 000 $ alimenté par la Conférence régionale des élus  de la Montérégie-Est (CRÉ) et le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Loisirs et Sports Montérégie fournira l’expertise et les ressources humaines nécessaires à la réalisation du projet.

«Le projet pilote ne coûtera pas un sou aux municipalités de la région de Bedford», indique le maire de Saint-Ignace-de-Stanbridge, Albert Santerre.

Le nouveau bénévolat

Le projet pilote de la région de Bedford tiendra compte des outils déjà existants dans la MRC de Brome-Missisquoi – le plan de développement en loisirs et tourisme de la Ville de Dunham déposé en septembre dernier notamment – et de diverses autres expériences menées ailleurs au Québec.

«Certaines municipalités rurales disposent parfois d’infrastructures surprenantes malgré leur petite taille. C’est notamment le cas de Sainte-Christine qui possède le plus beau terrain de soccer de la région d’Acton, grâce à la générosité de propriétaires terriens originaires de l’Europe», signale M. Chamberland.

La démarche prendra également en considération l’évolution de l’engagement bénévole au fil des ans.

«Il faut adapter nos structures de loisirs à la réalité. De nos jours, les bénévoles s’investissent davantage dans des activités qui satisfont leurs besoins personnels ou ceux de leur famille (suivre un enfant au hockey en devenant entraîneur) et de moins en moins dans des activités qui profitent à l’ensemble de la communauté. De plus, la très grande majorité des bénévoles préfèrent s’investir de façon sporadique (été, hiver, événement à date fixe) plutôt que sur une base à temps plein (année entière). Signe encourageant, les statistiques démontrent que les heures de bénévolat au Québec n’ont pas diminué au fil des ans», poursuit M. Charmberland.

Le projet étape par étape

. Septembre 2014: présentation du projet pilote à la MRC

. Automne 2014: inventaire des ressources matérielles et humaines

. Fin novembre 2014: mise à jour de l’échéancier

. Février 2015: dépôt des données par municipalité

. Mars 2015: résumé des commentaires du milieu

. Avril / mai 2015: rencontre générale à huit participants