Le maire Chamberlin de retour après une absence de 14 ans

MUNICIPAL. À Saint-Armand, trois anciens élus ont repris du service au lendemain des élections municipales du mois dernier. Pour deux d’entre eux, le retour au conseil fait suite à une très longue absence.

Le nouveau maire, Brent Chamberlin, revient à l’hôtel de ville de Saint-Armand après une absence de 14 ans.

Celui-ci a dirigé les destinées de la Municipalité à la fin des années 1900 et au tout début des années 2000, pendant une quinzaine d’années, avant de céder sa place à l’ancien conseiller Réal Pelletier en 2003.

Au lendemain du décès du maire Pelletier, M. Chamberlin a opté pour un retour en politique à l’invitation de certains citoyens.

«Pour être franc, je n’avais pas l’idée de revenir, car je suis encore actif dans plusieurs entreprises. Quand j’ai vu les noms de certaines personnes désirant briguer un poste de conseiller, j’ai cru bon de faire des approches auprès de gens reconnus pour leurs bonnes idées et disposés à travailler au développement de la Municipalité», indique le nouveau maire.

C’est dans cette optique que le candidat à la mairie a invité l’ancien maire de Cowansville (1986 à 1998) et ancien préfet de la MRC de Brome-Missisquoi (1994 à 1998), Jacques Charbonneau, à soumettre sa candidature à un poste de conseiller. Il faut préciser que ce dernier était absent de la scène politique municipale depuis près de deux décennies.

«J’ai connu Jacques à la MRC. J’apprécie cet homme, car il n’a pas peur de donner son idée, tout en étant capable de se rallier au reste de l’équipe», affirme M.Charmberlin.

Un autre ancien conseiller, Louis Hautelocque, effectue également un retour à l’hôtel de ville de Saint-Armand. Celui-ci a été élu par acclamation le 5 octobre dernier, au terme de la période de mise en candidature.

Retour en classe

Brent Charmberlin et Jacques Charbonneau ne sont pas surpris du tsunami – pour reprendre l’expression de l’ancien préfet – qui a balayé Saint-Armand lors des élections de novembre dernier.

«Le statu quo ne marche plus. Les gens veulent essayer autre chose. On en a eu la preuve aux élections de Montréal et de Sherbrooke, tout comme aux élections de Saint-Armand et de Farnham», résume M. Chamberlin.

Les deux hommes sont conscients que la réglementation municipale a évolué au fil des ans et qu’ils auront un certain retard à rattraper. Voilà pourquoi ils ont tenu à assister aux rencontres d’information et de formation offertes récemment aux nouveaux élus par la MRC de Brome-Missisquoi.

M.Charbonneau, qui a eu la chance de travailler avec une équipe de plusieurs employés-cadres à l’époque où il dirigeait les destinées de Cowansville, soutient que le poste de maire d’une petite municipalité comme Saint-Armand est plus exigeant que celle du maire d’une grande ville.

Son collègue Brent Chamberlin abonde dans le même sens.

«Chez nous, le maire et les conseillers portent plusieurs chapeaux. Ils auront du pain sur la planche au cours des quatre prochaines années», affirme celui qui prévoit devoir consacrer de 30 à 40 heures par semaine à ses fonctions de maire, même s’il s’agit en théorie d’un poste à temps partiel.

Priorités du conseil

Les nouveaux élus devront notamment consacrer du temps à la préparation du budget 2018 et à l’évaluation des candidatures pour le poste de directeur général (voir autre article).

«Saint-Armand doit adopter son budget avant la fin janvier. Ça ne donne pas beaucoup de temps aux élus – et tout spécialement aux élus sans expérience –  pour se familiariser avec les dossiers. Adopter un budget quelques semaines après la tenue des élections, ça n’a pas grand bon sens. Pourquoi ne pas tenir les élections un peu plus tôt? En août par exemple. Ça faciliterait la tâche à tout le monde», poursuit M. Chamberlin.

Une fois les prévisions budgétaires de 2018 adoptées, le conseil de Saint-Armand aura également à se pencher plus en détail sur le projet de parc industriel régional du pôle de Bedford.

«C’est une vraie patate chaude, ce dossier-là. D’après ce que l’on peut comprendre, Saint-Armand serait tenue de contribuer aux coûts d’implantation du parc sans être en mesure d’offrir le site de son choix à une entreprise qui souhaiterait s’établir sur son territoire. Le projet soulève encore beaucoup de questions…», précise le nouveau maire.