Maladie de Lyme: le maire Hüsler parle d’une problématique régionale
MALADIE. Le maire de Farnham comprend mal pourquoi sa localité est désigné comme le seul territoire «à risque élevé» de contracter la maladie de Lyme alors que des cas ont été déclarés partout en Estrie et en Montérégie au cours des dernières années.
«En 2014 et en 2015, la Direction de la santé publique a signalé trois cas à Farnham et un autre aux limites de Farnham et de Sainte-Sabine alors qu’on a dénombré 11 à Cowansville et 13 à Bromont. Il s’agit véritablement d’une problématique régionale et non d’une situation propre à notre municipalité comme la liste des municipalités à risque publié par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) peut le laisser croire», indique M. Hüsler.
Selon le maire, le projet de recherche en épidémiologie mené l’été dernier par une équipe de l’Université de Montréal n’aurait permis d’identifier qu’une seule tique au centre de la nature de Farnham. L’équipe de chercheurs a également visité 160 autres sites dans dix régions du Québec afin de documenter la distribution géographique de la tique et l’expansion du risque de la maladie de Lyme.
«Ces résultats ont eu pour effet de rassurer le conseil municipal», précise M. Hüsler.
Questionnement
Le maire de Farnham trouve par ailleurs dommage que les médias aient omis de mentionner que le site échantillonné pour le compte de l’INSPQ est celui du centre d’entraînement des Forces armées canadiennes. Le rapport de l’INSPQ précise qu’il s’agit d’un site clôturé, où l’accès est contrôlé.
«Les boisés qui entourent le centre d’entraînement ont été échantillonnés en 2015 et aucune tique Ixodes scapularis n’a été retrouvée», indique le document publié par l’INSPQ en août 2016.
M. Hüsler fait également valoir que la liste des municipalités à risque d’acquisition de la maladie de Lyme est incomplète en raison de l’absence d’information provenant de la surveillance active (tiques recueillies dans le cadre d’une collecte sur le terrain) et passive (tiques retrouvées sur des humains ou des animaux).
«Notre municipalité a collaboré de bonne foi au programme de surveillance active et voilà que ça joue contre nous», déplore le maire Hüsler.