Parachèvement de l’autoroute 35: le fédéral prêt à bonifier sa contribution
TRANSPORT. Le député du comté de Saint-Jean, Jean Rioux, affirme que le gouvernement fédéral serait prêt à bonifier sa participation pour la construction du dernier tronçon de l’autoroute 35 si les travaux débutent rapidement.
En entrevue, M. Rioux précise que des contacts ont été établis avec le gouvernement du Québec, maître d’œuvre du chantier, pour évoquer la possibilité qu’Ottawa augmente sa participation et éponge 50% des coûts du projet au lieu des 33% prévus.
La dernière phase d’achèvement de l’autoroute 35 permettra de terminer le tronçon manquant de 13 km qui reliera Saint-Sébastien et la route 133 élargie à Saint-Armand. Le projet est évalué à 350 M$.
Lors de l’inauguration de la partie entre Saint-Jean-sur-Richelieu et Saint-Sébastien, en octobre 2014, le premier ministre Couillard avait indiqué qu’on roulerait sur l’autoroute jusqu’à la frontière d’ici cinq ou six ans, soit d’ici 2020.
Discussions
Le député de Saint-Jean indique avoir eu plusieurs rencontres au cours des derniers mois avec les représentants du gouvernement québécois à propos de l’achèvement de l’autoroute 35. Il a notamment discuté avec le chef de cabinet de M. Couillard, Jean-Louis Dufresne, et avec l’ancien ministre des Transports, Jacques Daoust, avant qu’il ne démissionne. M. Rioux prévoit rencontrer le nouveau ministre, Laurent Lessard, dès qu’il le pourra.
«J’ai développé des contacts pour évoquer la possibilité qu’Ottawa finance 50% du projet, explique-t-il. L’autoroute 35 revêt une importance particulière pour la région, mais aussi pour la province. En plus de relier Montréal et Boston, elle permettrait de servir d’alternative au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle en cas de sinistre.»
Rapidement
Jean Rioux se montre positif quant à la suite des choses. Il espère que le projet puisse être remis sur les rails rapidement. Les informations qu’il a reçues lors de ses diverses rencontres le portent à croire qu’il y a une ouverture du côté du gouvernement du Québec.
«Je pense que ça s’annonce très bien, laisse-t-il tomber. Je suis très optimiste dans ce dossier-là. La balle est dans le camp du provincial.»
Le député précise que l’offre possible d’Ottawa est valide «ad vitam aeternam». Il ajoute que l’argent proviendrait d’un fonds de 1,2 G$ qui était alloué pour le Québec, mais n’avait pas été dépensé lorsque le gouvernement libéral a été élu. M. Rioux prévient toutefois que ce sera premier arrivé, premier servi.
«J’ai réitéré que le gouvernement canadien est prêt à participer à 50%, mais la condition, c’est que les travaux débutent maintenant pour être éligibles à la première phase du programme Nouveau Plan Chantiers Canada. Je veux sensibiliser tout le monde pour ne pas passer à côté», de conclure M. Rioux.