Paradis: une 2e course à l’investiture?
La machine à rumeurs s’est mise en branle dès l’annonce du départ du chef libéral Jean Charest. Les noms de successeurs potentiels ont commencé à circuler et celui du député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, apparaît une fois de plus parmi les premiers de la liste.
Le phénomène n’est pas nouveau. Par le passé, le nom de Pierre Paradis revenait constamment quand il était question de la formation du cabinet Charest ou d’un remaniement ministériel.
Le principal intéressé était à Québec, hier, où nous avons tenté de le joindre, mais sans succès. M.Paradis s’accorde quelques jours de repos avec son épouse et pris soin de ranger son téléphone cellulaire. Il sera de retour chez lui dès lundi.
On peut toutefois parier que le politicien en vacances profitera des prochains jours pour vérifier la solidité de ses appuis, s’il a le moindre intérêt pour la chefferie du Parti libéral.
«Je n’inclus, ni n’exclus rien», a-t-il déclaré, hier, aux journalistes qui le pressaient de questions.
Investiture de 1983
Les lecteurs plus âgés se souviendront sans doute que Pierre Paradis avait tenté sa chance à la course à l’investiture du PLQ, en août 1983, au lendemain du départ du chef Claude Ryan. M.Paradis n’avait alors que trois ans d’expérience sur la scène politique, mais aspirait déjà aux plus hautes fonctions.
On connait la suite. Pierre Paradis a terminé deuxième derrière Robert Bourassa – qui tentait un retour après sa défaite dans la circonscription de Mercier aux élections de 1976 – mais a réussi à devancerson troisième adversaire, Daniel Johnson.
Lors du retour au pouvoir des libéraux, en décembre 1985, le premier ministre Bourassa lui confiera le ministère du Travail et celui de la Main-d’œuvre et de la Sécurité du revenu. Il deviendra par la suite ministre des Affaires municipales (juin 1988), puis ministre de l’Environnement (octobre 1989) et leader parlementaire du gouvernement (novembre 1992).
Au fil des ans, le député de Brome-Missisquoi a été approché par plusieurs autres formations politiques, mais a toujours dit NON, laissant entendre que «les valeurs libérales» étaient plus importantes que tout à ses yeux.