Pas de parc à chiens avant 2017 sur le territoire de Farnham
ANIMAUX. Même si l’administration Hüsler se dit ouverte à l’implantation d’un parc à chiens sur son territoire, elle pose une longue série de conditions qui risque de décourager les instigateurs du projet. Et quoi qu’il advienne, il est d’ores et déjà acquis que le projet ne pourra se réaliser avant 2017.
La Ville de Farnham refuse notamment de prendre la gestion du site sous son aile et demande aux instigateurs du projet de signer un bail d’un an.
«Nous entendons tout mettre en œuvre pour démontrer aux élus le sérieux de notre démarche, pour leur prouver que le comité est là pour rester et qu’il n’abandonnera pas au bout d’un an ou deux», indique l’instigatrice du projet, Sophie Delarosbil.
Au dire de cette dernière, le comité est même disposé à signer une entente écrite, mais aimerait que la municipalité s’implique davantage.
«À Cowansville, il existe une belle complicité entre la Ville et le comité responsable du parc canin. Nous aimerions qu’il en soit ainsi chez nous», ajoute Mme Delarosbil.
Offres de la municipalité
Trois membres du comité ont rencontré le maire Josef Hüsler et le directeur général François Giasson, le 15 juillet dernier, afin de connaître les exigences de la municipalité et de voir ce qu’elle est prête à offrir.
Lors de ce premier contact entre les deux parties, la Ville de Farnham a confirmé qu’elle était disposée à fournir un terrain et à le clôturer. Elle demande cependant au comité de s’occuper du nettoyage (bacs verts), du déneigement et de la coupe de la pelouse.
«Je vois mal un employé municipal passer la tondeuse ou la gratte si le site est jonché d’excréments. Le nettoyage, le déneigement et la coupe de la pelouse, ces opérations vont pas mal toutes ensemble», explique M. Giasson.
La municipalité a également laissé savoir qu’elle n’entendait pas installer de lampadaires au parc à chiens.
«À la limite, les usagers du parc canin peuvent se passer d’éclairage, mais ils apprécieraient que la Ville installe un banc et un cendrier à l’entrée du site. Un point d’eau serait également le bienvenu», signale Mme Delarosbil.
La compagnie Mondoux aurait déjà accepté de fournir un distributeur de sacs.
Assurance-responsabilité
L’administration Hüsler semble également tenir à ce que le comité fasse les démarches pour être reconnu à titre d’organisme sans but lucratif (OSBL).
«À Saint-Hyacinthe, le parc canin est géré par un OSBL qui s’autofinance avec l’émission de médailles. Nous sommes prêts à faire la même chose, à recruter des membres pour nous assurer d’un minimum de revenus en cas de bris d’équipement», indique Mme Delarosbil.
Le comité refuse cependant de prendre en charge l’assurance-responsabilité, comme la Ville de Farnham le souhaiterait.
«À Granby, Cowansville, Bromont, Saint-Hyacinthe, Saint-Jérôme, c’est la municipalité qui défraie le coût de l’assurance-responsabilité visant à indemniser les usagers en cas de chute, morsure ou autre blessure. Pourquoi Farnham ne ferait-elle pas la même chose? Si l’on souhaite que le parc canin soit géré et entretenu par un groupe d’usagers – et non par la Ville – on aimerait cependant que le site demeure une propriété municipale», résume l’instigatrice du projet.