Patrick Melchior se présente comme le candidat du changement

MUNICIPAL. En campagne électorale depuis près d’un an, Patrick Melchior a été le tout premier candidat à la mairie à se manifester.

M. Melchior parcourt les quartiers de Farnham depuis deux bonnes semaines et entend tout mettre en œuvre pour rencontrer le maximum d’électeurs d’ici le scrutin du 5 novembre prochain.

«Le porte-à-porte, ça permet de voir ce qui se passe dans notre localité et de connaître les besoins et attentes des citoyens. Il faudrait faire ça régulièrement, pas seulement en campagne électorale», affirme le Farnhamien de 39 ans.

Ce dernier estime qu’une administration municipale doit être proactive tout en étant capable d’écoute.

«Les idées, ça peut très bien venir de la population, quand on se donne la peine de l’écouter un peu», plaide le candidat qui fait campagne sous le thème «Ensemble, soyons le changement».

Savoir partir

Patrick Melchior tient à préciser qu’il ne fait pas campagne «contre» Josef Hüsler, mais bien «pour» la communauté.

«Je ne veux pas médire sur l’administration actuelle. Il y a eu beaucoup de belles et bonnes choses de faites, mais les gens veulent du renouveau. C’est ce que j’entends sur le terrain», précise-t-il.

Le candidat ajoute qu’un maire doit savoir préparer la relève et être capable de céder sa place au moment opportun.

«Un élu ne devrait pas être là éternellement. Il vient un temps où ça prend du sang neuf», insiste-t-il.

M. Melchior rappelle que trois des membres du conseil actuel (districts numéros 1-2-3) ont décidé de ne pas solliciter de nouveau mandat. Il les remercie pour leur apport à la vie municipale et laisse entendre qu’ils ont fait preuve de «sagesse» en acceptant de faire de la place à des plus jeunes.

Troisième campagne

Patrick Melchior a déjà deux campagnes électorales derrière la cravate, lui qui a défendu sans succès les couleurs de la formation souverainiste Option nationale en septembre 2012 et du Bloc québécois en octobre 2015.

«J’en suis à ma troisième campagne électorale et j’ai bon espoir que celle-ci sera la bonne», lance le candidat à la mairie.

Ce dernier ne remet pas en question l’existence du Fonds de développement Farnham-Rainville, mais croit important de «le dynamiser».

«L’implantation de grosses usines, c’est fini. Il faut trouver le moyen d’aller chercher des PME et miser sur le volet agrotouristique. N’oublions pas que Farnham constitue la porte d’entrée de la Route des vins de Brome-Missisquoi», affirme-t-il.

M. Melchior s’intéresse également au centre de la nature qu’il qualifie de «joyau de Farnham».

«Les gens ont de l’attachement pour le centre de la nature, mais force est d’admettre qu’il y a eu beaucoup d’improvisation dans ce dossier. On n’a qu’à penser à la piste d’hébertisme qui a dû être démantelée. Il faut sécuriser les lieux et rendre le site rendre plus attrayant tout en travaillant à l’amélioration des berges», indique-t-il.

Autres préoccupations 

À l’instar de son adversaire à la mairie, le candidat verrait d’un bon œil la relocalisation de la gare de triage car, dit-il, il y a suffisamment d’espace en périphérie de la Ville pour le faire.

Le projet d’implantation d’un train de passagers Montréal-Sherbrooke le fait également rêver.

«Il ne faut pas leurrer les gens. Le projet ne se réalisera pas demain matin, car il faut remplacer une partie des rails et proposer des prix compétitifs aux futurs usagers», insiste-t-il.

M. Melchior ajoute que le milieu communautaire devrait être perçu comme «un allié» et pas seulement comme «une source de dépenses»

«Une Municipalité qui subventionne un organisme, c’est un investissement et non une dépense, car le milieu communautaire joue un rôle essentiel auprès de la population. Il est du devoir d’une Ville d’aider les organismes – par lettre d’appui ou autrement – à obtenir le soutien financier qui leur permettra d’être pleinement efficaces», poursuit-il.