Projet Héritage: le compte à rebours est lancé
BEDFORD. Graymont poursuit ses préparatifs en vue de la réalisation du Projet Héritage, un parc récréotouristique de 15 M$ dont l’aménagement permettra à l’entreprise de trouver un débouché aux résidus accumulés dans la carrière de Bedford depuis nombre d’années.
Graymont a déjà obtenu le feu vert de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) à l’été 2015 et paraphé une série d’ententes avec les municipalités de Bedford, du Canton de Bedford et de Stanbridge Station l’été suivant. L’administration Lévesque a également accepté son plan d’aménagement d’ensemble
«Il nous manque toujours les permis de remblai de la Ville de Bedford. On s’attend à recevoir ça d’ici quelques jours. Nous avons besoin de ce permis pour compléter notre demande de certificat d’autorisation auprès du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC)», signale Claudia Houde, directrice de la carrière de Bedford, qui a eu une rencontre avec des représentants de ce ministère le 8 juin dernier.
Cette dernière laisse entendre que tous les intervenants au dossier travaillent main dans la main et poussent dans la même direction. Au rythme où vont les choses, la levée de la première pelletée de terre pourrait avoir lieu en septembre ou octobre prochain. «C’est notre objectif», précise-t-elle.
Mises à pied temporaires?
Graymont devra se départir de 32 millions de tonnes d’ardoise au cours du prochain demi-siècle. L’accumulation de ces résidus sans valeur commerciale à l’intérieur de la carrière empêche l’entreprise d’accéder au calcaire servant à la fabrication de la chaux et menace la poursuite de ses activités. Le Projet Héritage permettra de résoudre cet épineux problème en aménageant trois collines artificielles avec la pierre stérile dont Graymont ne sait que faire.
«La CPTAQ n’a pas donné suite à toutes nos demandes, mais les autorisations obtenues nous donnent accès à la superficie dont on a besoin pour réaliser le projet», indique Mme Houde.
Pour Graymont, le temps commence cependant à presser.
«Le site de l’usine de Bedford est complet. On est à finaliser la dernière colline. En attendant les dernières confirmations, il nous faudra mettre de côté les activités de transport d’ardoise», précise la directrice de l’usine de Bedford.
Tout délai dans l’émission du certificat d’autorisation du MDDELCC pourrait entraîner des retards dans l’exploitation de la carrière.
«On ne cessera pas immédiatement la production, mais ça pourrait entraîner la mise à pied temporaire de cinq à six personnes affectées au transport de l’ardoise», explique Mme Houde.