Au revoir chaises et pupitres, bienvenue en classe flexible!

ÉDUCATION. Les élèves de sixième année de l’école primaire Mgr-Douville expérimentent depuis neuf mois le concept de «classe flexible», développé chez nos voisins du Sud.

«Cette approche vise à faciliter l’apprentissage et à améliorer la concentration des élèves en classe en leur laissant la possibilité de s’installer comme ils le désirent», résume Annie Chiasson, enseignante et instigatrice du projet.

Les enseignants des trois classes de sixième année ont sorti plusieurs pupitres et chaises traditionnelles de leur local pour les remplacer par des fauteuils, coussins, matelas, ballons, vélos stationnaires, planches à bascule, chaises berçantes, tabourets oscillants, tables basses et tables hautes.

«Ce sont les enfants qui choisissent leur place à chaque période de classe, le matin, au retour des récréations et en début d’après-midi. Et, si une station de travail ne leur convient pas, ils peuvent changer de place. Il faut dire que cinq heures dans la même position, ça finit par être long», explique Mme Chiasson.

Un concept américain

En naviguant sur Internet, Annie Chiasson est tombée par hasard sur un article consacré au flexible seating.

«Étant de nature très curieuse, j’ai voulu en savoir davantage sur cette façon de faire. Je me suis donc mise à lire sur ce concept. Au début de l’année scolaire 2016-2017, j’en ai parlé à la direction d’école et à mes élèves qui n’ont pas hésité à embarquer dans mon projet», signale l’enseignante.

Cette dernière a par ailleurs soumis une demande financière à la Caisse Desjardins de la Pommeraie qui lui a valu une subvention de l’ordre de 3 000 $. Ce don lui a permis d’acquérir une partie des modules de travail pour sa classe et celles de ses homologues de sixième année.

«Certaines pièces proviennent également de chez moi», précise-t-elle.

Mme Chiasson croit aux avantages de la «classe flexible», mais reconnaît qu’il est difficile de sortir tous les pupitres de l’école pour les remplacer par des stations de travail non conventionnelles en raison de l’ampleur des investissements requis.

«On peut également penser que ce ne sont pas tous les profs qui sont disposés à tenter l’expérience. Ça prend une certaine ouverture chez l’enseignant, car la classe flexible a tendance à être un peu plus bruyante», poursuit-elle.