Sarrazin: «La Ville nous a sorti ça comme un lapin d’un chapeau»
RÉACTIONS. Le président de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC), Paul Sarrazin, dit avoir pris connaissance en même temps que tout le monde du projet de nouvelle école élaboré par l’administration Hüsler.
«Le maire de Farnham nous a sorti ça comme un magicien sortirait un lapin d’un chapeau. Nous n’étions pas au courant de ce projet, nous ne l’avions pas vu venir…», indique M. Sarrazin.
Ce dernier estime néanmoins qu’il s’agit du «genre de proposition» que le conseil des commissaires est disposé à étudier… si les conditions s’y prêtent!
«Farnham a un projet concret et est prête à s’impliquer financièrement. Je trouve ça intéressant que le monde municipal fasse sa part, car les commissions scolaires n’ont plus d’argent et aucune véritable marge de manoeuvre. Les sommes que nous allouent le ministère de l’Éducation sont déjà taguées: on ne peut pas faire ce qu’on veut avec», ajoute le président de la CSVDC.
Il convient de rappeler que Farnham n’en est pas à une collaboration près avec le milieu de l’éducation. Son engagement de 400 000 $ dans le projet de construction d’un gymnase à l’école Saint-Romuald en est un bon exemple. L’entente scolaire-municipale pour l’aménagement de quatre courts de tennis aux abords de l’école secondaire Jean-Jacques-Bertrand va dans le même sens.
«Le cas de Farnham n’est pas unique. Bromont travaille déjà en partenariat avec Val-des-Cerfs depuis des décennies», ajoute M. Sarrazin.
Le président de la CSVDC soutient que les citoyens prennent peu à peu conscience du rôle accru des élus municipaux dans le développement de leur communauté.
«La population sait maintenant qu’elle peut aller cogner aux portes de l’hôtel de ville pour faire entendre sa voix», renchérit M. Sarrazin, qui occupe lui-même les fonctions de maire à Sainte-Cécile-de-Milton.
Chances de succès?
Paul Sarrazin tient à préciser que la CSVDC n’a encore reçu aucune requête officielle de la part de l’administration Hüsler pour la construction d’une nouvelle école, ni aucune demande de rencontre avec les commissaires. Les deux parties ne se sont toujours pas assises à une même table pour discuter du dossier.
«C’est beau de lancer un projet, ça paraît bien, mais je n’ai encore aucune idée de la façon dont la Ville de Farnham souhaite procéder. Je ne sais pas non plus jusqu’à quelle hauteur la municipalité est prête à s’engager. Ça prend des garanties minimales de l’administration Hüsler», affirme le président de Val-des-Cerfs.
Et l’échéance du 8 décembre, date à laquelle la CSVDC doit statuer sur le redécoupage des secteurs scolaires, approche à grands pas….
«La Commission scolaire ne peut rien décider, elle doit se référer au ministère de l’Éducation. Or, comme ce genre de dossier implique deux bonnes années de pourparlers avec le gouvernement, il est peu probable qu’on obtienne une autorisation dans les prochains jours», explique M. Sarrazin.
Ce dernier fait également valoir que la décision d’aller de l’avant avec la construction d’une nouvelle école pourrait retarder la réalisation d’autre projet, celui de la relocalisation du CPE Le Colibri.
«À moins, bien sûr, que la Ville réalise son projet en deux étapes: la construction du premier étage devant abriter les locaux du CPE Le Colibri et le renforcement de la structure du bâtiment (phase 1) de manière à permettre la construction éventuelle de nouvelles classes au deuxième étage (phase 2)», poursuit M. Sarrazin.