Service de sécurité incendie de Bedford: les quatre municipalités s’entendent pour 15 ans
MUNICIPAL. La Ville de Bedford a renouvelé son entente avec les municipalités du Canton de Bedford, de Stanbridge Station et de Saint-Ignace-de-Stanbridge pour la gestion du service de sécurité incendie. Le nouveau contrat sera valide pour une période de quinze ans.
L’entente intermunicipale d’origine, conclue en 2004, a été mise à jour afin de répondre aux besoins actuels et croissants des communautés desservies.
Les quatre partenaires ont pris soin de réviser les termes financiers du contrat en tenant compte de la réalité de chacune des municipalités desservies. Le calcul des quotes-parts est basé à 50 % sur la richesse foncière uniformisée (RFU) et à 50 % sur la population de chacune des municipalités. Les données seront ajustées sur une base annuelle jusqu’au terme de l’entente.
Le budget 2023 des quatre municipalités concernées pour la protection incendie et la prévention s’élève à 655 250 $. Les quotes-parts de chacun des signataires de l’entente pour l’année en cours 2023 sont les suivantes: Ville de Bedford (49,99 % = 327 584 $), Canton de Bedford (21,19 % = 138 837 $), Saint-Ignace-de-Stanbridge (20,79 % = 136 212 $) et Stanbridge Station (8,03 % = 52 617 $).
La brigade de Bedford et région peut compter sur les services de 35 pompiers et sur une flotte de six véhicules (un camion-échelle, deux autopompes, un camion-citerne, un rescue et un véhicule tout terrain).
Objectifs
Le maire de la Ville de Bedford, Claude Dubois, ne cache pas sa satisfaction. Il rappelle que la sécurité des citoyens est fondamentale et que les municipalités doivent prendre tous les moyens à leur disposition pour atteindre cet objectif.
«La nouvelle entente est avantageuse à tous les niveaux pour chacune des parties impliquées et les objectifs que nous nous étions fixés ont tous été atteints», affirme M. Dubois.
Les maires des trois autres municipalités apprécient la qualité des services offerts par la brigade de la région de Bedford et considèrent qu’il était avantageux pour toutes les parties concernées de renouveler cette entente pour une période de quinze ans.
«La durée de l’entente de quinze ans rencontre les exigences du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation en vue de la construction d’une nouvelle caserne et du maintien du niveau de service de la brigade des incendies», indique Richard Joyal, directeur général de la Ville de Bedford.
Avantages
Le directeur de la brigade, Raph Gilman, est également d’avis que le renouvellement de l’entente sera avantageux pour tout le monde: les citoyens, les municipalités et les pompiers.
Ce dernier ajoute que la mise sur pied d’un nouveau service de sécurité incendie est quasiment impossible de nos jours en raison de la rareté de la main-d’œuvre, des nombreuses exigences gouvernementales et du coût astronomique des équipements.
«Le recrutement est de plus en plus difficile à cause du nombre d’heures requis pour la formation (250) et les pratiques (100). Les exigences au niveau des équipements et du temps de réponse ont également augmenté de façon significative depuis l’adoption du schéma de couverture de risque en matière d’incendie», explique le directeur Gilman.
Et tout le monde s’entend pour dire que les véhicules sont hors de prix.
«Un camion-échelle coûte 1,5 M$, une autopompe 1 M$, un camion-citerne de 500 000 $ à 600 00 $ et un rescue près de 250 000$. C’est beaucoup d’argent… et on n’a pas encore de caserne à ce prix-là», fait valoir le chef pompier.
Il en va de même pour la formation et la protection des membres de la brigade. «On doit calculer environ 15 000 $ pour former un pompier et l’habiller», renchérit M. Gilman.