Taxe scolaire: hausse moyenne de 8%

Depuis six ans, les propriétaires de maisons, dont la valeur grimpe plus vite que l’inflation, bénéficient d’un rabais à la taxe scolaire implanté par Québec. Le gouvernement a toutefois choisi de mettre fin à cette pratique pour augmenter ses revenus. Une décision qui vient faire exploser le compte de taxe scolaire dans plusieurs municipalités.

Québec a pris la décision d’abolir son «rabais» à la taxe scolaire en vigueur depuis 2007 et comme le souligne le président de Val-des-Cerfs Guy Vincent, «il refile l’odieux d’augmenter la taxe aux commissions scolaires».

Selon l’ancien modèle, c’est le gouvernement provincial qui compensait les commissions scolaires pour la valeur du «rabais». Par l’adoption du projet de loi 25, il force les commissions scolaires à hausser les taxes au même niveau que cette compensation.

Pour la Commission scolaire du Val-des-Cerfs, c’est 6,6M$ qu’elle doit récupérer d’ici trois ans, dont 3,3M$ dès cette année. Guy Vincent assure que la décision a été déchirante, mais les commissaires ont préféré établir dès 2013 un taux uniforme pour les 30 municipalités. Fixé à 0,2574$ par tranche de 100$ d’évaluation foncière, il représente une hausse moyenne de 8,09%.

Dans certains secteurs, la hausse annoncée relève du spectaculaire. À Bolton Ouest, les contribuables vont voir bondir leur facture de 44,02%, alors qu’à Brome, c’est une augmentation de 39,80% qui attend les propriétaires.

Pour d’autres citoyens, le taux uniforme annonce une réduction de frais. Les résidents de Dunham et de Notre-Dame-de-Stanbridge bénéficient d’une baisse de 5,98% et 5% respectivement.

À Farnham, la nouvelle taxe scolaire représente une augmentation au-dessus de la moyenne, à 13,93%%. Les Bedfordois s’en tirent de leur côté sous la moyenne à 6,38%.