Un premier débouché pour le biogaz du site d’enfouissement
ENVIRONNEMENT. La Régie intermunicipale d’élimination des déchets solides de Brome-Missisquoi (RIEDSBM) disposera bientôt d’un premier débouché pour les biogaz émanant du site d’enfouissement sanitaire de Cowansville.
La décomposition de la matière organique enfouie dans le sol génère une importante quantité de biogaz (quatre millions de mètre cubes par an) que la RIEDSBM brûle présentement à l’aide d’une torchère, à défaut d’autre option.
Pour des motifs d’ordres environnemental et économique, la Régie a décidé d’utiliser une partie de ce combustible pour chauffer ses installations servant au traitement des eaux de lixiviation. La station de traitement du lixiviat est actuellement chauffée au gaz propane au coût approximatif de 50 000 $ par an.
«La chaudière installée en 2013 est déjà conçue pour une alimentation au biogaz», signale la directrice générale de la RIEDSBM, Carole Lebel.
La réalisation du projet nécessite la mise en place d’une conduite souterraine d’environ 300m pour le transport des biogaz entre la torchère et la station de traitement du lixiviat. La RIEDSBM a lancé un appel d’offres en juillet et reçu quatre propositions. La soumission retenue, celle de l’entreprise Méca Fuzion, s’élève à 205 756 $, taxes incluses.
«Le taux de rendement annuel financier représente environ 27 % sur une période de remboursement de l’ordre de quatre ou cinq ans», indique Mme Lebel.
Les travaux s’échelonneront sur six semaines et seront supervisés par Enviroconseil, la firme de consultants retenue en septembre 2014 pour la préparation des plans et devis. La Régie s’occupera des travaux d’excavation et de remblaiement alors que Méca Fuzion se chargera de l’installation de la conduite souterraine et du raccordement aux installations existantes.
Comme le chauffage de la station de traitement des eaux de lixiviation ne devrait pas requérir plus de 250 000 mètres cubes de biogaz par an, soit 7 % de la quantité de gaz émanant du site d’enfouissement, la RIEDSBM pourrait éventuellement avoir recours à ce même combustible pour le chauffage de ses autres bâtiments.
«C’est au conseil d’administration de la Régie qu’il appartiendra de statuer là-dessus», ajoute Mme Lebel.
Les travaux devraient être complétés vers la fin novembre, précise la directrice générale.