Une application pour les policiers est lancée à Bromont
APPLICATION. L’Association des organismes de justice alternative du Québec (ASSOJAQ) a officiellement procédé au lancement de l’application SAMIC, destinée aux policiers et aux intervenants des organismes communautaires qui sert de bottin des organismes en se servant de la géolocalisation.
SAMIC a été conçu il y a deux ans par un projet de quatre étudiants en technique policière du Collège de Maisonneuve.
«C’est pour aider les policiers à être plus au fait des organismes communautaires dans leur région pour mieux répondre aux besoins de la clientèle avec qui on travaille et intervient à tous les jours», a expliqué l’un des policiers à l’origine de l’application, actuellement à l’emploi du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Samuel Lanthier.
L’ASSOJAQ et deux policiers responsables de l’application ont profité du congrès annuel de l’Association pour en faire l’annonce, à l’Auberge Château Bromont.
«Il y a quelques années, l’agent de liaison en poste à ce moment-là a entendu parler d’une application qui avait gagné le prix Intersection, a rapporté la coprésidente de l’ASSOJAQ, Isabelle Maya Desilets. À ce moment-là, on était en train de trouver une manière de faire la promotion des mesures extrajudiciaires et on a eu l’idée de les rencontrer puisqu’ils se recherchait des partenaires.»
L’entente entre l’ASSOJAQ et SAMIC est d’une durée de deux ans et devrait être reconduite. L’ASSOJAQ couvrira les frais d’hébergement de l’application sur les plateformes d’Apple et d’Android.
«En premier lieu, ce qu’on trouvait intéressant c’est l’initiative des jeunes hommes, a affirmé Mme Desilets. On a été charmés par leur enthousiasme et l’initiative d’avoir quelque chose d’accessible. C’est vraiment en lien avec les valeurs de l’ASSOJAQ, de rendre accessible et de répondre aux besoins des citoyens. Plus les gens connaissent les organismes, plus ils peuvent obtenir des services qui répondent à ce qu’ils souhaitent.»
L’association avec l’ASSOJAQ permet par ailleurs d’offrir de la visibilité à l’application à travers la province.
«Ce qui est intéressant, aussi, c’est qu’on est en contact avec beaucoup de policiers de par notre mission première, qui est l’application de la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents, a déclaré Mme Desilets. C’est une belle vitrine pour eux.»
Les quelque 150 organismes sont regroupés en 16 catégories distinctes en lien avec le rôle de l’organisme. Ils sont ensuite placés en ordre de proximité. Un répertoire par ordre alphabétique est également disponible.
L’application a été téléchargée 7 500 fois depuis ces débuts. Les créateurs espèrent doubler ce nombre en 2019.
Congrès
Ce sont 63 personnes des 14 organismes de l’ASSOJAQ qui se sont déplacées à Bromont pour le congrès.
«On a débuté hier matin, on avait une journée sur la médiation, a relaté Isabelle Maya Desilets. On a fait un portrait de la médiation et des invités sont venus présenter la médiation pénale. Aujourd’hui., on a eu d’autres formations sur comment intervenir avec la clientèle non-volontaire, la motivation.»
C’était la troisième fois que l’ASSOJAQ tenait son congrès à Bromont.
«On a le défi de trouver un point central, parce que c’est difficile étant donné qu’on a des organismes dans toutes les régions. L’année prochaine, on va changer d’endroit pour essayer de favoriser un peu partout les régions», a conclu Mme Desilets.