Une étudiante de Farnham se démarque à l’international

LITTÉRATURE. Si l’adaptation cinématographique d’une œuvre littéraire est une pratique relativement courante, il est plutôt rare qu’un auteur s’inspire d’un film pour écrire son poème. Gabrielle Bourgea a tenté l’expérience avec succès.

L’étudiante de l’école Jean-Jacques-Bertrand (JJB) en a surpris plus d’un, le mois dernier, en raflant le premier prix de la catégorie Jeune poésie – secondaire au prestigieux concours littéraire de l’Association des membres de l’Ordre des palmes académiques (AMOPA).

Andréanne Veillette, une étudiante de l’école Haute-Ville (Granby), avait eu droit aux mêmes honneurs, l’an dernier, dans la catégorie Jeune nouvelle.

«Lors de sa création par Napoléon 1er, en 1808, cette distinction visait  à reconnaître le travail de professeurs d’université émérites. Le prix est maintenant attribué par le ministre de l’éducation de France», signale Michel Leduc, vice-président de la section Québec de l’AMOPA.

L’AMOPA défend la langue et la culture francophone en France et dans quelque 150 autres pays.

«Cette année, la Commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC) a notamment présenté 18 textes d’étudiants de l’école JJB dans la catégorie Jeune poésie – secondaire, et 14 textes d’étudiants de l’école Massey-Vanier dans la catégorie Nouvelle littéraire, précise Joanne Gosselin, porte-parole de la CSVDC.

Un dénouement inattendu

Gabrielle Bourgea, 15 ans, a composé le poème Elle en s’inspirant d'<I>Anabelle<I>, un film d’horreur qu’elle avait visionné un an auparavant. Il s’agissait pour elle d’une initiation à ce genre littéraire.

«À l’approche de l’Halloween, j’avais demandé à mes élèves de me soumettre un texte abordant le thème du lugubre, du macabre. Le poème devait être rédigé en strophes de quatre vers (quatrains) et construit sur deux rimes. Gabrielle a relevé le défi avec brio en élaborant une histoire mettant en scène une poupée machiavélique dont on apprend la véritable identité qu’à la toute fin du récit», résume Julie Morissette, professeure de français à JJB.

Cette dernière est particulièrement fière de la performance de son élève.

«Gabrielle est une élève brillante et travaillante, mais très discrète. C’est un plaisir de voir son travail reconnu à l’échelle internationale», ajoute Mme Morissette.

L’enseignante laisse entendre que Gabrielle Bourgea pourrait être invitée à lire son poème devant public, l’an prochain, dans le cadre de la Semaine du français.

La directrice-adjointe de JJB, Sophie Paquette, abonde dans le même sens…

«Gabrielle est une élève exceptionnelle qui se démarque aussi bien sur le plan académique qu’au niveau sportif», affirme-t-elle.