Vélo-Québec demande la remise en état de la Montérégiade

INFRASTRUCTURES. L’organisme Vélo-Québec réclame la remise en état de la piste cyclable Montérégiade, qui va de Saint-Jean-sur-Richelieu à Farnham. Il demande que les autorités compétentes fassent respecter l’emprise de la piste.

Vélo-Québec a réagi à l’article publié il y a deux semaines dans Le Canada Français. On y rapportait que depuis quelques années, des agriculteurs ont commencé à s’approprier progressivement de l’emprise de la piste cyclable, une propriété publique appartenant au ministère des Transports et louée à la MRC du Haut-Richelieu.

Ils n’hésitent pas à déboiser et à étendre leurs champs jusqu’en bordure du sentier de gravier large de 10 pieds. Ils devraient respecter un minimum de plus de 25 pieds de chaque côté. Ils circulent sur la piste avec leur machinerie, une pratique dangereuse pour les cyclistes, qui détériore la surface de roulement.

Louis Carpentier, directeur du développement de la Route verte, insiste: la piste cyclable est une propriété publique. Les riverains doivent en respecter la limite. Il souligne que la Montérégiade fait partie de la Route verte, elle-même une composante du Sentier transcanadien.

Tourisme
Au Québec, elle compte 5300 kilomètres de sentiers qui s’étendent de l’Abitibi à la Gaspésie, en passant par Montréal, l’Estrie, le Saguenay et la Côte-Nord. La Montérégiade forme un des tronçons reliant Montréal à Québec en passant par Sherbrooke. Depuis deux décennies, quelque 375 millions ont été investis dans la Route verte, une infrastructure à la fois d’activités récréatives et de tourisme.

M. Carpentier avait déjà été saisi du problème. Il a déjà visité les lieux et rencontré les responsables de Pro-Piste. Il a déjà vu des cas de propriétaires qui tentaient d’étendre leur terrain jusqu’à la limite du sentier du P’tit train du nord, mais jamais rien de comparable à ce qui se produit à Mont-Saint-Grégoire et à Sainte-Brigide-d’Iberville.

Normes
Selon les normes que l’organisme a établies, la surface de roulement devrait avoir trois mètres de largeur. En plus, les cyclistes doivent compter sur une bande d’un mètre de chaque côté pour pouvoir se ranger, s’ils doivent s’arrêter. C’est un minimum de cinq mètres. Mais la bande boisée qu’on retrouvait de chaque côté de la Montérégiade fait aussi partie de l’emprise. Elle comportait aussi un fossé de drainage.

En étendant leurs champs jusqu’à la piste, les agriculteurs détruisent le drainage, ce qui affecte la qualité de la surface de roulement. Celle-ci peut devenir boueuse et creusée d’ornières. Le confort de roulement est affecté, mais aussi la sécurité.

Vélo-Québec veut travailler à trouver des solutions et corriger la situation. M. Carpentier ne croit pas à une position d’affrontement. Il estime cependant que les cyclistes et les agriculteurs doivent maintenir une relation de respect mutuel. Il fait d’ailleurs valoir qu’une piste cyclable comme la Montérégiade sont une belle vitrine pour l’agriculture.

Selon M. Carpentier, l’emprise doit être rétablie et reboisée et le drainage doit être refait. Il compte faire des démarches auprès des autorités pour prendre les procédures nécessaires.