Venise-en-Québec: pour Marthe Campbell, le golf, c’est la santé!

PORTRAIT. À Venise-en-Québec, tout le monde connaît Marthe Campbell. La qualité de sa cuisine et son étonnant parcours comme golfeuse y sont sans doute pour quelque chose.

Fille du traiteur Léo Campbell, de Saint-Sébastien, Marthe a pris la relève de son père au sein de l’entreprise familiale et préparé des buffets pendant une trentaine d’années.

« C’était beaucoup d’ouvrage, car il me fallait compléter la préparation des plats avant d’aller dormir. Il m’arrivait souvent de commencer la journée à 4 h le matin et de la terminer vers 23h. Dans ce métier, il n’est pas question de compter ses heures », indique notre interlocutrice.

Il s’agissait également d’un travail très exigeant sur le plan physique. Passer une bonne partie de ses journées debout, transporter des caisses remplies de vaisselle d’un endroit à l’autre, c’est exigeant pour n’importe qui… et ça l’est encore plus pour une femme !

« J’ai arrêté les buffets le 2 février 2014. Ma fille et mon chum n’étaient pas au courant et ont été les premiers surpris quand j’ai annoncé publiquement que je prenais ma retraite. Mes deux derniers repas ont été servis au complexe funéraire LeSieur & Frère, à Saint-Jean–sur-Richelieu »,

Malgré ses 75 ans, « la fille à Léo» aime toujours cuisiner et organise encore des partys pour sa famille ou ses proches .

« En juin de l’année dernière, j’ai préparé un buffet pour 200 personnes à l’occasion du 80e anniversaire d’un bon ami. Des pièces montées disposées sur quatre tables de dix pieds de longueur » , explique-t-elle.

Mme Campbell rencontre fréquemment des gens qu’elle a côtoyés, de près ou de loin, durant ses années en affaires.

« Quand je vais en Floride ou en République Dominicaine, dit-elle, il m’arrive encore d’entendre quelqu’un s’exclamer : ‘Mais, c’est Marthe Campbell !’ ou encore ‘Moi, je vais prendre une assiette de poulet ce matin !’ Visiblement, les gens ne m’ont pas encore oubliée. »

La passion du golf

Établie à Venise-en-Québec depuis 1979, Marthe Campbell s’est initiée au golf à l’âge de 50 ans.

« C’est là que j’ai rencontré mon conjoint, Alain Beaulieu, il y a maintenant 18 ans. Il travaillait au club local comme assistant-surintendant alors que moi, j’étais une habituée de l’endroit. Je venais jouer un neuf trous, dès 6 h le matin, avant de commencer ma journée de travail, et j’y retournais pour un autre neuf en fin d’-après-midi » , résume-t-elle.

Cette passionnée de golf a notamment trois trous d’un coup à son actif, soit deux à Venise et un autre à Saint-Jean–de-Matha. Deux de ces exploits ont été réussis dans un intervalle de deux semaines.

« Mon quatrième, je vais le faire au trou numéro 17, un par 3 qui me donne beaucoup de misère et qui est devenu ma bête noire. Je vais lui montrer que c’est moi le boss ! » , assure-t-elle.

Une santé de fer

Marthe Campbell a connu des ennuis de santé à l’automne 2021. Une perforation de l’estomac qui a failli l’emporter.

« J’ai passé quatre heures et demie sur la table d’opération, neuf jours à l’hôpital et deux mois sans manger. J’ai perdu 48 livres et j’ai beaucoup moins d’appétit. Autrefois, j’avalais un Prime Rib et un dessert en un seul repas, aujourd’hui il me faut trois repas pour en venir à bout » , indique la septuagénaire.

Mme Campbell a bien récupéré et s’est rapidement remise au golf.

« Je dors quatre heures par nuit et j’ai encore beaucoup d’énergie. J’essaie d’aller au golf cinq fois par semaine. Lundi dernier, j’ai joué un neuf trous le matin et un 18 trous en après-midi. Mais, je ne les marche pas, car j’ai trop mal aux pieds ! » , poursuit cette dame à la santé de fer.

Histoire de se garder active, Marthe Campbell voit notamment à la plantation et à l’entretien des fleurs, à titre bénévole, au club de golf local. Elle prépare également des boîtes à fleurs pour chez elle et pour le Quality Hôtel de Saint-Jean–sur-Richelieu.

« Je fais la tournée des fleurs du club de Venise une fois par semaine, mais je jette un coup d’œil aux arrangements de façon régulière durant mes parties de golf » , résume-t-elle.

Une belle façon de joindre l’utile à l’agréable !