Une compétition de crossfit pour la prévention du suicide

CROSSFIT. CrossFit Bromont présentera le 8 juin une compétition provinciale de crossfit au profit du Centre de prévention du suicide de la Haute-Yamaska (CPSHY). Les organisateurs espèrent pouvoir amasser plus de 3 000 $ avec la tenue de cet événement et la journée Crossfit pour la vie St-Hub, à la rôtisserie St-Hubert de Granby, le 6 mai.

«Cette année, on espère accueillir 45 équipes, composées chacune de deux hommes et deux femmes, a affirmé l’un des propriétaires de Crossfit Bromont, Mike Robert. On est déjà rendus à presque 30 équipes d’inscrites, dans les deux catégories, avancée et adaptée.»

«Quand on est en santé physiquement, on est en santé mentalement aussi, a déclaré pour sa part le directeur général du CPSHY, Yves Bélanger. Ça amène des effets positifs sur la prévention du suicide et la détresse.»

La compétition se déroulera sur plusieurs événements. Chacune des équipes amassera des points selon le classement des différentes épreuves. Des prix pour les gagnants et des prix de présence seront offerts.

«Les compétitions qu’on fait sont basés sur le plaisir, a affirmé M. Robert. Ça renforcit la communauté et les autres centres de crossfit qui sont proches.»

CrossFit Bromont est impliqué auprès du CPSHY depuis quelques années, après qu’un proche d’une des propriétaires de l’entreprise, Tatiana Contreras, se soit enlevé la vie.

«Un événement comme celui-là fait parler le centre pour les gens qui sont en détresse, mais ce qui est important, et ce qu’on ne voit pas souvent, ce sont les familles et les amis qui restent après qui bénéficient du soutien du centre, a affirmé Mme Contreras. Il a besoin de sous pour ce service-là. C’est le volet qui me touche le plus.»

Encore du chemin à faire

Yves Bélanger soutient que beaucoup de travail reste à faire en matière de prévention du suicide dans la province.

«Il y a trois suicides par jour au Québec. Il y a 75 tentatives par jour au Québec. Ça fait beaucoup de personnes touchées, des gens dans l’entourage, des personnes endeuillées. Cette statistique-là se maintient depuis six ou sept ans. On est comme à un plateau et on est incapables de passer ce plateau-là pour le réduire davantage», a expliqué M. Bélanger.

«Il y a plus de gens qu’on pense qui sont touchés directement ou indirectement», a affirmé pour sa part Tatiana Contreras.

Selon le directeur général du CPSHY, le gouvernement provincial devrait investir dans une campagne nationale de prévention du suicide, un peu comme il l’a fait pour la sécurité routière dans les dernières années.

«En 2017, il y a eu autour de 350 décès sur la route et 1100 décès par suicide, le gouvernement a mis 3 ou 4 M$ dans une campagne de promotion sur les accidents de route et 0$ en prévention suicide, a déploré M. Bélanger. Ce qu’on est en train de faire avec le nouveau gouvernement caquiste, c’est de sensibiliser ces nouveaux élus aux besoins d’avoir une campagne nationale au niveau de la prévention du suicide pour passe à travers le plateau où on stagne présentement. On est là. Il y a un choix de société à faire en termes d’outils pour bonifier les actions en prévention du suicide.»