Farnham: le café des artistes aura pignon sur la rue Principale

ARTS. Le projet d’implantation d’un café des artistes au centre-ville de Farnham vient de franchir une nouvelle étape avec la signature d’un bail de location.

«Ça n’a pas été évident de trouver un local. J’avais repéré un ou deux sites intéressants, mais le coût du loyer était trop élevé. D’autres locaux auraient également pu convenir, mais il y avait des locataires à l’étage», indique l’instigateur du projet, Réjean Boudreau.

Le Très-Art de Farnham café des artistes sera finalement aménagé dans un édifice commercial situé à l’intersection des rues Principale et Saint-Vincent. Il s’agit de l’ancien bureau de poste de Farnham.

Première expérience

Réjean Boudreau avait une bonne idée du type de local recherché, lui qui a opéré un lieu de rassemblement pour artistes à Montréal pendant 16 ans.

«Le loyer nous coûtait 2000 $ par mois», signale-t-il.

Ce musicien et humoriste à la retraite, établi à Farnham depuis deux ans et demi, s’est racheté des instruments et consoles de son récemment, avant de faire des approches auprès de quelques musiciens en vue de la formation d’un groupe.

«J’ai monté une petite scène dans ma cour, en juin dernier, et y ai invité des amis musiciens, le temps d’un spectacle. Nous avons répété l’expérience à la fin août», précise-t-il.

M. Boudreau et ses partenaires de scène se cherchaient un local pour pratiquer et l’idée d’ouvrir un café des artistes leur est venue tout naturellement.

«Il n’y a pas de place à Farnham pour des soirées de musique, d’humour, de poésie, de théâtre. Le café viendra combler un besoin tout en permettant à des artistes amateurs et semi-pros de se faire connaître», poursuit le principal intéressé, d’un ton enthousiaste.

Même si la formule n’est pas encore arrêtée de manière définitive, ce dernier envisage notamment des soirées «micro ouvert» et des duels de «jokes de papa» où les participants lancent des blagues dans l’espoir de faire rire leurs adversaires.

Financement

Réjean Boudreau et ses partenaires, Nathalie Roberge et Stéphane Melchior, ont choisi de confier la gestion du café des artistes à un organisme sans but lucratif (OSBL). Ce regroupement vient tout juste d’obtenir un numéro d’enregistrement lui permettant de lever des fonds.

«Nous entendons soumettre une demande d’aide financière à la Ville de Farnham, à la Caisse Desjardins de la Pommeraie, au bureau de la députée Isabelle Charest et au ministère de la Culture et des Communications. Pour partir, on aurait besoin de 8000 $, mais on vise à atteindre l’autonomie financière avec la location de la salle », résume M. Boudreau.

L’organisme pourra notamment compter sur la collaboration des artistes bénévoles Marie Joplin, Julie Edwards, Maude Richer, Johanne Beauchamp, Luc Viens, Serge Bernier, Roger Lefrançois, Patrick Cavanagh et Jean-Sébastien Marois. Il espère également pouvoir bénéficier d’un coup de pouce des commerçants locaux pour l’achat des matériaux (peinture, contreplaqué, etc.) nécessaires à l’aménagement du local et à la construction d’une scène intérieure.

«Un conseiller municipal s’est notamment engagé à nous fournir un piano. Nous sommes par ailleurs à la recherche d’un frigo commercial vitré pour l’entreposage de boissons non alcoolisées», ajoute le porte-parole de l’organisme.

Le Très-Art café des artistes n’entend pas servir d’alcool, du moins à court terme.

«L’obtention d’un permis d’alcool, ce n’est pas donné. Le coût de la prime d’assurance d’un établissement licencié est également plus élevé qu’une simple salle de spectacles», explique M. Boudreau.

Ce dernier ajoute que Le Très-Art sera situé en face d’un établissement licencié où les gens pourront prendre une bière avant ou après leur passage au café.

La page Facebook du café des artistes suscite déjà beaucoup d’intérêt au sein de la communauté. En date de jeudi dernier, le groupe Facebook comptait déjà 233 abonnés.