St-Armand : lumière sur le cinéma et le patrimoine
CULTURE. Après plusieurs mois de réflexions, Guy Paquin, citoyen de Saint-Armand et responsable de guider la future politique culturelle, a remis son rapport aux autorités municipales. Au cœur de ses recommandations, faire place au septième art et au patrimoine.
À l’unanimité, les membres du Carrefour culturel de Saint-Armand, entité qui favorise l’émergence d’activités culturelles dans la région, ont adopté le document.
Le rapport est désormais entre les mains du conseil municipal qui devrait l’adopter dans la prochaine année.
Se basant principalement sur des recommandations des citoyens, le manitou de la politique culturelle a dressé une liste exhaustive de mesures qui pourraient être entreprises par la municipalité.
Il constate que les citoyens de cette municipalité d’environ 1200 âmes sont attachés à l’histoire et au patrimoine. «Les Armandois sont attachés aux lieux où leur mémoire collective est inscrite et déplorent que trop peu soit fait pour la mettre en valeur», souligne-t-il dans le rapport.
De ce fait, il lance l’idée d’organiser une ou des journées annuelles du patrimoine. D’autant plus simple avec la proximité du Musée de Stanbridge East, croit-il.
Il suggère à la municipalité de poursuivre son soutien aux éléments populaires actuels : les Festifolies en Armandie, la Tournée des 20, les Concerts du Conservatoire et le Salon des métiers d’art.
Un évènement revenait souvent dans le rapport et c’est celui du FeFiMoSa, soit le Festival des films du monde de Saint-Armand disparu en 2008. «Sa disparition n’a pas entrainé son oubli», décrit M. Paquin.
Le citoyen recommande ainsi à la municipalité et au Carrefour culturel de relancer une initiative cinématographique. Il rappelle que le village brille de réalisateurs d’exception tels que Charles Binamé, Jean-Pierre Lefebvre et Yves Langlois. Pourquoi ne pas les inviter à partager leurs savoirs avec la communauté ?, questionne M. Paquin.
Il rapporte également que plusieurs mères relevaient un intérêt à participer à des ateliers d’initiation en compagnie de leurs enfants. Que ce soit pour des ateliers de musique, de cinéma ou encore de slam, la demande existe.
Élargir les horizons des artistes
Le responsable de la politique culturelle note qu’il y a moyen d’offrir davantage de visibilité aux artistes et aux artisans du coin.
Il souligne ainsi de trouver un lieu qui pourrait servir de salle d’exposition, à court et moyen terme, pour les créateurs de la région. Guy Paquin suggère aussi de créer un bottin des artistes et des artisans, histoire de les regrouper.
Il conclut son rapport an suggérant au conseil de former un comité pour la politique culturelle afin d’appliquer les mesures suggérées et d’inviter des artistes et des artisans à y siéger.