Québec octroie plus de 26 M$ au C2MI

ÉCONOMIE. Le premier ministre du Québec, François Legault, s’est déplacé du côté de Bromont, vendredi, pour annoncer une subvention de plus de 26 M$ au Centre de collaboration MiQro innovation (C2MI) dans le cadre de projets d’investissement évalués à plus de 160 M$.

«C’est important de rapprocher les universités, la recherche à la commercialisation, a déclaré le premier ministre. Le C2MI, c’est exactement ça. Lors de ma visite, j’ai eu la chance de voir des chercheurs qui travaillent concrètement à développer des produits qui pourront être éventuellement commercialisés et embaucher des gens qui ont des salaires avec une valeur ajoutée.»

Avec ces fonds gouvernementaux, le C2MI pourrait créer jusqu’à 700 emplois en lien avec un projet de création d’un foyer d’innovation dans l’industrie des systèmes électroniques, entre autres, dans les secteurs du transport, de la santé, de l’énergie et des technologies numériques.

«On va assurément concrétiser de nouveaux partenariats avec cette subvention-là, a déclaré de son côté le président-directeur général du C2MI, Normand Bourbonnais. Ça va être la base de nouvelles compagnies phare. Les jeunes pousses qu’on appelle vont assurément créer de nouveaux emplois et il y en a quelques-unes qu’on a eu la chance de rencontrer ce matin qui vont doubler, tripler, quadrupler la quantité d’employés qu’ils ont d’ici les prochaines années.»

Zones d’innovation

François Legault a rappelé que, dans son livre Projet Saint-Laurent, il souhaitait créer des zones d’innovation où les universités collaboreraient avec les entrepreneurs.

«C’est un défi que nous avons au Québec, a-t-il affirmé. Il y a une certaine résistance de rapprocher nos universités et nos collèges de nos entrepreneurs et de s’assurer que la recherche que l’on fait soit éventuellement commercialisée.»

La ministre du Développement économique régional, Marie-Eve Proulx, a appuyé les propos du premier ministre.

«J’ai fait le saut en politique pour deux raisons : la première, m’assurer que les régions participent au développement économique du Québec, et la deuxième, pousser davantage l’innovation et assurer la passerelle entre le milieu de la recherche, le milieu universitaire et les entreprises, a relaté la ministre. J’ai travaillé entre 2006 et 2009 pour le Réseau de l’Université du Québec où j’ai pu constater qu’il y avait de la recherche intéressante, poussée, mais que parfois, il manquait ce genre de passerelle. Ici, à C2MI, c’est exactement ce que j’espérais voir au Québec. Pour moi, c’est la concrétisation d’une vision que l’on avait, à l’époque.»

Le premier ministre a indiqué que la création de ces emplois payants permettra d’augmenter la richesse du Québec.

«Je n’accepte pas que le Québec soit moins riche que ses voisins, a-t-il martelé. On parle d’écarts importants quand on se compare avec l’Ontario, le reste du Canada, les États-Unis. Comment régler ça? Il faut créer des emplois payants, à 50 000$, 60 000 $, 70 000$ par année, pour augmenter la moyenne des salaires et indirectement augmenter le montant d’impôts qui est généré.»