Incendie d’un camion-citerne: les pompiers de Bedford ont eu la frousse

FAITS DIVERS. L’intervention rapide des pompiers de Bedford a peut-être permis d’éviter une catastrophe, hier soir, lorsqu’un incendie d’origine électrique s’est déclaré dans la cabine d’un camion-citerne de l’entreprise Pétroles Dupont.

Un passant a signalé l’incendie à la centrale 9-1-1 qui a retransmis l’appel à la brigade de Bedford à 20h18. Douze pompiers ont aussitôt été dépêchés sur les lieux pendant que deux pompiers prenaient en charge l’autopompe et qu’une petite équipe demeurait en attente à la caserne prête à intervenir en cas de besoin. Une deuxième autopompe, appartenant à la brigade de Notre-Dame-de-Stanbridge a également été appelée en renfort, mais n’a pas eu à servir.

«À notre arrivée, les dangers de propagation de l’incendie étaient particulièrement élevés en raison de la présence de sept autres camions-citernes aux abords du véhicule en feu et des réservoirs de mazout installés à une soixantaine de pieds de là», signale le directeur de la brigade, Ralph Gilman.

Certains secouristes se sont empressés de déplacer la flotte de camions de livraison alors que d’autres s’attaquaient au véhicule en flammes.

«Comme le réservoir du camion incendié était aux trois quarts vide, les risques de déflagration étaient élevés en raison de la présence de vapeurs à l’intérieur de la citerne», ajoute M. Gilman.

Selon le directeur de la brigade de Bedford, le camion incendié serait plus âgé que les autres véhicules de la flotte et ne servirait qu’à quelques reprises au cours d’une même semaine.

«De nos jours, il y a beaucoup de filage et d’électronique dans les camions. Ça prend juste un fil qui touche un morceau de métal pour déclencher un incendie. Et le mauvais état de nos routes, en cette période de l’année, n’améliore pas les choses et met les véhicules à rude épreuve», explique M. Gilman.

Ce dernier se souvient avoir dirigé une simulation d’incendie chez Pétroles Dupont, voilà une quinzaine d’années, mais précise qu’il s’agissait d’une première intervention en temps réel sur le même site.

Les derniers pompiers quitté les lieux du sinistre à 22h47, soit deux heures et demie après le début des opérations. Personne n’a été blessé ni incommodé par la fumée lors de cette intervention.

«Une équipe réduite s’est chargée de désinfecter les véhicules et équipements au retour à la caserne. La pandémie de coronavirus nous oblige à prendre des précautions supplémentaires et à n’utiliser qu’un nombre limité de pompiers pour l’entretien de la flotte», poursuit le directeur de la brigade.