Action Plus critique la réforme de l’aide sociale

COMMUNAUTAIRE.  Des militants de l’organisme Action Plus Brome-Missisquoi ont rendu visite à la députée et ministre Isabelle Charest, la semaine dernière, pour dénoncer la réforme de l’aide sociale et ses coupures.

Les manifestants étaient munis d’avis de réclamation détaillant  leurs revendications. Ce type de document est bien connu des personnes assistées sociales qui en reçoivent à l’occasion lorsque les fonctionnaires détectent une irrégularité dans leur dossier.

Les participants étaient également porteurs des revendications formulées par un groupe de citoyens de Brome-Missisquoi à la suite d’un atelier d’éducation populaire sur le 4e plan de lutte à la pauvreté et le projet de réforme de l’aide sociale tenu le 17 octobre dernier à Cowansville dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté.

Incidence sur les revenus

Action Plus laisse entendre que la réforme gouvernementale aura pour effet de réduire les revenus auxquels ont droit des dizaines de milliers de personnes âgées de 58 à 64 ans et de familles monoparentales d’enfants de moins de 5 ans. 

« Ces coupures sont aberrantes. Ça manque d’humanité de faire une réforme sur le dos des personnes les plus vulnérables de notre société », plaide Fiona Brilvicas, co-coordonnatrice d’Action Plus Brome-Missisquoi.

Action Plus ajoute que de plus en plus de personnes assistées sociales se retrouvent à la rue et vivent dans une grande insécurité alimentaire. Pour l »organisme, les prestations du gouvernement du Québec sont loin de répondre aux besoins essentiels de la population concernée.

« Avec le petit chèque d’aide sociale, même les gens qui arrivent à garder leur logement ont tendance à vivre des problèmes de plus en plus complexes. Il faut qu’on donne plus de chance aux gens de s’en sortir. Les changements superficiels proposés par le projet de loi ne vont pas aider grand monde, et vont même en précariser d’autres », ajoute Mme Brilvicas.