Cyclotourisme: des retombées économiques de 132 M$ en Montégérie

VÉLO.  Tourisme Montérégie a mandaté la firme Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) pour évaluer les retombées économiques que peut engendrer le cyclotourisme sur 14 territoires, dont celui du Haut-Richelieu. L’étude estime qu’en 2023 l’ensemble des dépenses touristiques de vélo ont été de 437 M$ en Montérégie et que les retombées économiques générées sont de 132 M$.

L’étude de RCGT a été faite auprès de 2039 répondants et concerne les commerces avoisinants 600 km de voies cyclables. Un total de 149 entreprises a répondu à l’étude. Les résultats ont été modulés en fonction de ces chiffres et du nombre de déplacements à vélo qu’ont fait les répondants. 

 » L’objectif principal était d’acquérir une connaissance approfondie du profil et des habitudes des cyclotouristes et excursionnistes en Montérégie, tout en évaluant l’impact économique du tourisme à vélo « , détaille Tourisme Montérégie.

L’organisme touristique précise aussi qu’un excursionniste est une personne qui a voyagé à plus de 40 km de son domicile, qui a fait un séjour de moins de 24 heures et qui n’a pas utilisé un service d’hébergement.

Devant les résultats obtenus, le directeur général de Tourisme Montérégie, Mario Leblanc, exprime que  » cette étude met en lumière l’importance croissante du cyclotourisme pour l’économie de la Montérégie, tout en soulignant les opportunités pour les entreprises locales d’améliorer encore leur offre et leur accueil pour ce segment très important de clientèle « .

Activités

Le secteur où les cyclotouristes ont le plus dépensé est celui de la restauration. Pas moins de 85% des excursionnistes disent avoir dépensé dans ce milieu, tandis que ce chiffre s’élève à 88% pour les touristes qui ont séjourné quelque part.

Les dépenses moyennes en restauration des excursionnistes sont évaluées à 67,23 $ par personne. Du côté des touristes, le montant moyen individuel dépensé dans ce domaine s’élève à 129,93$.

Les résultats que présente RCGT démontrent aussi que les cyclotouristes ouvrent souvent leurs horizons et leurs portefeuilles à faire autre chose qu’une virée en vélo.

 » Outre le vélo, 83% des cyclotouristes participent à au moins une autre activité de plein air, principalement la randonnée pédestre, et 85% s’adonnent à des activités de divertissement ou culturelles « , souligne Tourisme Montérégie.

Près de 75% des entreprises qui ont répondu à l’étude disent avoir accueilli des clientèles à vélo dans leur établissement et elles ont généralement une perception positive  » des impacts de cette clientèle pour la destination et dans une moindre mesure pour leur établissement « , peut-on lire dans le résumé de l’étude.

Profil

Les résultats de l’étude démontrent que le vélo traditionnel reste le type de bicyclette le plus utilisé et représente 86% des cyclistes. Les cyclotouristes favorisent également leurs excursions, séjours ou pratiques locales majoritairement en couple. Ce groupe correspond en moyenne à 46% des cyclistes.

La voie cyclable qui a été la plus prisée par les répondants qui ont fait une activité vélo en Montérégie, lors d’un séjour ou d’une excursion, est celle du Lieu historique national du Canal-de-Chambly. 

En dehors des retombées économiques évaluées dans l’étude, RCGT mentionne que le cyclotourisme a d’autres impacts qui sont difficilement quantifiables,  » comme l’attractivité de la destination, l’impact écologique et durable du tourisme, la valeur positive pour la santé physique et mentale des gens, ainsi que la possibilité d’encourager les investissements dans les réseaux cyclables qui bénéficieront à tous « .