Les producteurs de pommes réclament des mesures de soutien
AGRICULTURE. Réunis en assemblée générale annuelle le 28 janvier, à Otterburn Park, les Producteurs de pommes du Québec (PPQ) ont appelé le gouvernement du Québec à intégrer des mesures qu’ils jugent essentielles pour soutenir la pomiculture dans le cadre de la prochaine Politique bioalimentaire du Québec qui couvrira la période 2025-2035.
Face aux nombreux défis auxquels est confrontée l’industrie de la pomme, les membres des PPQ ont adopté à l’unanimité une résolution qui témoigne de leur engagement à contribuer activement à une vision durable, prospère et axée sur l’autonomie alimentaire.
Les demandes
Les Producteurs de pommes du Québec formulent un certain nombre de demandes au gouvernement du Québec, en lien avec le renouvellement de sa Politique bioalimentaire pour les dix prochaines années.
Ils réclament notamment que cette politique soutienne la recherche agronomique, le développement technologique et le transfert des connaissances, afin d’assurer la pérennité de la production pomicole.
Ils demandent aussi que la prochaine Politique bioalimentaire encourage la modernisation des vergers, de manière à renforcer leur compétitivité et leur résilience face aux risques climatiques.
Les PPQ souhaitent que les mesures contenues dans la prochaine Politique bioalimentaire permettent de valoriser davantage les produits locaux, en mettant en avant les pommes du Québec auprès des consommateurs.
Finalement, ils considèrent que cette politique doit permettre d’accroître l’autonomie alimentaire durable.
«Nos vergers sont au cœur du patrimoine agricole québécois et représentent un levier important pour l’économie et la santé des Québécois. Cette résolution reflète notre ambition d’assurer un avenir prospère à notre filière tout en répondant aux attentes des consommateurs et aux impératifs environnementaux», indique Éric Rochon, président des Producteurs de pommes du Québec.
Les défis
Lors de cette assemblée, les PPQ ont mis en lumière les nombreux défis auxquels les entreprises pomicoles doivent faire face, dont le coût d’aménagement très élevé des vergers, qui atteint 76 000 $ par hectare.
À cela s’ajoutent des délais de 5 à 7 ans avant d’atteindre des rendements rentables, l’inflation, les conséquences des changements climatiques, la pénurie de main-d’œuvre, la forte pression concurrentielle en raison des pommes importées et les contraintes liées à l’évolution du marché international.