Le feu brûle encore les entrailles de la Meunerie Côté-Paquette

FEU. Depuis l’incendie criminel qui a ravagé la Meunerie Côté-Paquette le 23 février, le feu couve toujours à l’intérieur des imposants silos forçant les pompiers d’Ange-Gardien à intervenir quotidiennement sur le site.

Tel un volcan, les silos de la Meunerie Côté-Paquette crachent un jet de fumée constant dans le ciel d’Ange-Gardien. Les sapeurs ne sont pas encore parvenus à compléter entièrement l’extinction du brasier dû à la complexité du bâtiment.

«Il s’agit de silos en béton et à l’intérieur, il y a des bennes en acier et autour, c’est en bois. Les pompiers n’ont aucun accès», explique Étienne Chassé, coordonnateur – chef de division pour la MRC de Rouville.

Lorsque les dégagements de fumée prennent de l’ampleur, les citoyens communiquent avec les services d’urgence, comme ce fut le cas, lundi soir, vers 19h45. «Nous avons eu des appels parce qu’il y avait plus de fumée qu’à l’habitude», précise M. Chassé.

Une quinzaine de pompiers sont intervenus sur place. Le camion-échelle du Service de sécurité incendie de Marieville a également été mis à contribution. «L’échelle [aérienne] de Marieville a été nécessaire pour arroser par en haut. Les pompiers ont rabaissé le feu qui couvait pour diminuer les émanations de fumée», ajoute Étienne Chassé.

Destruction complète?

D’après Étienne Chassé, le seul moyen pour parvenir à l’extinction complète du brasier serait de démolir le bâtiment. «La démolition a été demandée dès le début. Maintenant, les démarches appartiennent aux propriétaires. On leur a conseillé de faire ça pour arrêter la combustion. Tous les jours, les pompiers sont appelés. Dans la journée, ils se rendent sur place pour valider», souligne-t-il.

De son côté, Bernard Paquette, copropriétaire de la Meunerie Côté-Paquette, n’envisage pas de détruire à court terme l’imposante structure. «Avant de faire ça, il y a bien des affaires à faire», indique M. Paquette.