Les fleurs qui viennent du coeur

Le projet «Les fleurs qui viennent du cœur», initié par Le Phare source d’entraide, a fait de nombreux heureux et sera répété l’an prochain.

Une douzaine de personnes de Farnham et Cowansville vivant des problèmes de santé mentale ont profité de la dernière saison estivale pour s’initier à la culture des fleurs et à la préparation de bouquets sous la supervision d’une fleuriste de la région.

En mai, les participants ont reçu une formation de base leur permettant de se familiariser avec les méthodes de plantation et d’entretien des fleurs annuelles. Ils ont également appris à couper la tige des plantes sans les endommager et à regrouper les fleurs de façon ordonnée pour en faire des bouquets.

Les responsables du projet ont par la suite contacté différentes organisations afin de trouver un débouché pour les fleurs coupées. Puis, dès la mi-juillet, une première série de bouquets a été distribuée gratuitement à des personnes seules, à faible revenu, vivant avec un handicap ou dans des conditions difficiles. Les Foyers Farnham, le CLSC de Farnham, la Clinique externe de psychiatrie du Haut-Richelieu, le département de psychiatrie du Centre hospitalier de Granby et divers clubs sociaux ou organismes communautaires  (Centre d’action bénévole, Club de l’âge d’or, Chevaliers de Colomb, Cercle de fermières, etc.) ont tour à tour été visités.

«Cette distribution a permis aux participants de sortir de chez eux, d’échanger avec les citoyens et de se sentir utiles tout en acquérant des connaissances et des habiletés. Le projet les a également aidés à développer leur sens des responsabilités», signale Camille Béland, co-coordonnatrice au Phare source d’entraide.

Les participants ont visiblement adoré l’expérience et en garderont un excellent souvenir.

«Ça m’a fait du bien de faire du bien aux gens. Les personnes qui ont reçu les bouquets étaient heureuses», affirme Louise Robert, l’une des participantes. «Lorsque j’ai remis un bouquet à un homme qui était paralysé, il est venu les larmes aux yeux. J’ai alors senti que j’étais à la bonne place, au bon moment», ajoute Patrice Lamarre, un autre participant.

En plus d’aider à combattre les préjugés à l’endroit des personnes vivant des problèmes de santé mentale, le projet «Les fleurs qui viennent du cœur» a également contribué à raviver l’estime de soi chez les citoyens vivant de l’exclusion.

«Les gens qui ont reçu des fleurs se sont sentis aimés et appréciés. Ils ont également pu comprendre qu’ils étaient importants aux yeux des autres, peu importe leur condition», poursuit la porte-parole du Phare source d’entraide.