Quand l’estime de soi passe par l’art

EXPOSITION. «Art et estime de soi» est l’exposition présentée par la Maison de la famille des frontières du 10 au 17 mai à Bedford. Ce projet artistique a permis à de jeunes artistes en herbe de gagner confiance en eux.

«L’enfant est maître dans son imaginaire», dit celle qui a lancé ce projet artistique, Nathasha Dionne, étudiante à la maitrise en travail social à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et stagiaire à la Maison de la famille des frontières.

Titulaire d’un baccalauréat en psychologie et d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en art thérapie, Natasha Dionne avance que l’art est un outil d’insertion sociale efficace au sein des familles. «L’art apporte le bien», résume-t-elle.

Pour son projet de maitrise, la Bedfordoise a monté l’exposition Art et estime de soi. Ses artistes, des enfants âgés de 5 à 13 ans, ont créé des œuvres allant du dessin à la sculpture à coup d’ateliers thématiques.

«Les créations présentées sont individuelles, mais également collectives. En réalisant, seul, une œuvre, l’enfant s’ouvre à lui-même, à ses émotions et il explore ses propres compétences, dit-elle.

Natasha Dionne a côtoyé pendant plusieurs semaines des enfants pour lesquels l’estime personnelle est un défi en soi. Le but était d’encourager leur créativité, mais surtout, qu’ils prennent confiance en eux. Ils ont été invités à s’exprimer par de l’art abstrait, forme d’art plus libre et moins exigeante sur l’aspect de la performance.  

«Aux premiers ateliers, les enfants étaient très rigides et, au fil du temps, ils sont devenus plus libres, plus déliés».

Natasha Dionne, stagiaire à la Maison de la famille des frontières

Communauté en amont

Des organismes communautaires, des citoyens et des institutions locales ont prêté main-forte à la mise en œuvre de ce grand chantier créatif. La Caisse Desjardins de Bedford, notamment.  

«En mettant en commun leurs expériences, leurs savoirs et leurs ressources, tous les acteurs contribuent à réduire les inégalités et à favoriser les conditions de vie et de bien-être de toute la communauté», relate Natasha Dionne.  

Chose certaine, la stagiaire a créé tout un cercle d’entraide et de solidarité. «C’était hors de question que je fasse ce projet à Montréal même si j’étudie là-bas. J’habite à Bedford et c’est dans mes valeurs de redonner à ma communauté», conclut-elle.

Exposition au 7 avenue Des Pins à Bedford (ancien fleuriste), du 10 au 17 mai. Le vernissage a lieu le 9 mai, dès 15h30, en présence des artistes.