Saint-Armand à la veille d’adopter une politique culturelle

CULTURE. Saint-Armand ne dénombre que 1200 habitants, mais le village accueille chaque année des centaines de visiteurs qui ont soif de culture. Afin d’encadrer toute l’offre culturelle qui émane, dans la plupart des cas de citoyens, le conseil de ville souhaiterait se doter d’une politique culturelle.

Saint-Armand brille par son offre culturelle : les Festifolies en Armandie, le salon des métiers d’art, le grand concert des finissants du Conservatoire de musique de Montréal, les Journées de la culture et les nombreux spectacles à l’église Notre-Dame-de-Lourdes, notamment. En plus de la kyrielle d’artistes qui ont décidé de s’installer dans ce village au large du lac Champlain.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2005, la municipalité avait alloué un montant de 4000$ pour financer des activités culturelles. En 2014, c’est plus de 30 000$ qui a été allouée à la culture.

«C’est six fois plus, dit d’emblée le citoyen de St-Armand Guy Paquin qui a été mandaté par le conseil de ville pour guider la politique culturelle. Il y a une nette croissance et assez régulière. Pourquoi ? Simplement parce qu’il y a de plus en plus de gens qui suggèrent des activités culturelles».

Guidée par la liberté d’expression

Après une assemblée publique et un bref sondage maison adressé aux Armandois et aux Armandoises, le mandataire de la municipalité a pu définir trois principes pour guider la politique culturelle. «D’abord, la culture et les activités ont une valeur intrinsèque en elle-même. Les deux autres principes sont comme des frères siamois, ils s’emboitent. L’autonomie de la création et la liberté d’expression sont des valeurs fondamentales».  

Autrement dit, ce n’est pas parce que la ville adopterait une politique culturelle qu’on brimerait les créateurs et les instigateurs de projets dans leur liberté d’expression, précise monsieur Paquin.  

La culture est l’expression d’une collectivité

À chacun sa définition de la culture. Pour Guy Paquin qui s’est inspirée d’autres citoyens, celle qui guide la politique culturelle est la culture est l’expression d’une collectivité.

Rien d’étonnant qu’il voit en la politique culturelle un levier pour développer Saint-Armand. «J’ai imaginé un concept que j’appelle mini-bus. C’est de dire embarquer dans notre autobus pour faire le tour de la ville. Venez voir que nous offrons les mêmes services que partout ailleurs. On va donc utiliser nos activités culturelles pour développer des attraits plus larges de la ville. On va pouvoir s’en servir comme levier», dit le grand manitou de la politique culturelle

Pour l’heure, la politique culturelle est à l’étape de la rédaction. Un texte officiel devrait être remis à la mi-mai au conseil municipal de Saint-Armand, avance Guy Paquin.

«Dans le meilleur des mondes, on pourrait inaugurer très officiellement la politique culturelle le premier soir des Festifolies», espère-t-il.