Une entrepreneure culinaire derrière les fourneaux du Marmiton
Karine Dubé, l’âme pensante du service de traiteur Le Marmiton, en a vu défiler des petits plats sous ses yeux depuis ses débuts culinaires dans un sous-sol d’église il y a dix ans. Nouveau chapitre à son histoire. La chef cuisinière devient propriétaire de sa nouvelle place d’affaires. Une recette mijotée à feu doux savourée par la Granbyenne.
«Je voulais devenir propriétaire et je souhaitais rester dans le même quartier. Et comme par hasard, j’ai appris dans les journaux que les Ateliers de Pauline cessaient ses activités. J’ai vu la pancarte «À vendre» et j’ai fait wow. C’était la place qu’il me fallait», raconte notre bâtisseur du mois.
Que de chemin parcouru pour Karine Dubé depuis les premiers pas du Marmiton en 2001. Le service de traiteur amorce d’ailleurs ses activités au sous-sol de l’église Notre-Dame. Trois ans plus tard, la femme d’affaires et sa comparse, Annie Beauregard, délaissent le lieu de culte pour un espace locatif sur la rue Notre-Dame jusqu’à l’automne 2011. «Vendre ton idée d’avoir ton propre immeuble à des financiers, c’est pas facile. Il y a tellement de restaurants qui font faillite. Mais quand ça fait dix ans que tu existes et que tu as un bon bilan, ça se passe mieux», déclare la chef cuisinière.
Le nouveau Marmiton consolide ses sept emplois et ajoute deux équipiers à la brigade culinaire au service de Karine Dubé.
La recette en affaires
Avec ses services de boîte à lunch, de buffet, cocktail dînatoire et de chef à domicile, Karine Dubé savoure à fond sa carrière de chef et de femme d’affaires. Pas le temps de s’ennuyer.
Pour amener sa clientèle à déguster ses services, Karine Dubé innove et crée de nouvelles recettes d’affaires. En 2009, elle décroche d’ailleurs un important contrat de cinq ans. La gestion du service de traiteur et de la cafétéria du Carrefour de la coopération (Caisse Desjardins Granby-Haute-Yamaska).
La recette du succès de Karine Dubé évolue au gré du temps pour éviter de sombrer dans la facilité. Une philosophie appliquée à l’occasion du transfert de son entreprise dans un local plus spacieux. Un second départ pour le Marmiton qui arrive à point. «Je suis très confiante. Je n’ai rien à perdre. J’ai tout à gagner. En affaires, c’est l’inconnu et il faut être capable de vivre avec ça. Et en restauration, tu dois vivre au jour le jour», avoue Karine Dubé.
Tout baigne dans la cuisine de notre invitée du mois. Elle vient d’apposer sa signature au bas d’un contrat pour la gestion de la salle à manger et du bistro du Royal Bromont pour la saison 2012. «C’est un méga défi. Ça risque d’être six mois assez intenses avec les banquets et les soupers spectacles tous les week-ends. Ça va rouler et ça veut dire…créer de nouveaux menus et de nouvelles recettes», déclare la chef avec le sourire.
Comme tout bon chef, des dizaines de recettes mijotent déjà dans sa tête. «J’ai des projets, mais je n’en parle pas. Je ne veux pas me faire voler mes idées», ironise notre invitée du mois.