Vers les cimes de l’Everest à 61 ans
COURSE. Une Armandoise se lancera bientôt à la conquête d’un des plus hauts sommets de la planète. Louise Voghel participera en novembre prochain au marathon de l’Everest, une épreuve présentée aux deux ans. Elle célèbrera ses 61 ans, à l’occasion de cette course considérée comme la plus élevée au monde.
L’enseignante en éducation physique à l’école Saint-Romuald de Farnham, récemment retraitée, est une habituée des marathons. Elle estime en avoir couru une soixantaine. Son intérêt pour la course à pied est apparu au début de la vingtaine. Ses premiers kilomètres remontent au demi-marathon des Cantons à Sherbrooke, une compétition depuis rayée du calendrier des courses québécoises.
De son propre aveu, c’est grâce aux bons soins et aux recommandations de son ostéopathe, basé à Cowansville, qu’elle s’est lancée dans cette aventure. «Je me disais que c’était une belle idée pour amorcer ma retraite. C’est quelque chose de très spécial et c’est très excitant», laisse entendre la dame.
S’adapter à l’altitude
Son séjour en terre népalaise s’étendra sur un mois, le temps de s’acclimater, et s’amorcera avec une randonnée de deux semaines. «Mon objectif, ce sera de le courir au complet. Les temps ne sont pas à comparer avec ce qu’il se fait sur la terre ferme. Il s’agit d’admirer les montagnes, d’apprécier les beautés du paysage et d’en connaître davantage sur le pays. C’est quelque chose d’inspirant. Pour moi, c’est comme un cadeau que je me fais.»
De l’entraînement hors-piste composera, entre autres, les semaines précédant son départ. «Les sentiers seront plus dégagés, il y a moins d’arbres et de racines que ce que l’on connaît habituellement par ici.» Elle compte notamment participer à des événements aux monts Washington, dans l’État du New Hampshire, et Albert, en Gaspésie, avant de s’envoler pour le Népal.
L’exploit sportif, bien que peu banal, passe tout de même en deuxième dans l’esprit de la coureuse. Le but premier du défi demeure l’aide apportée aux communautés, insiste-t-elle, d’autant plus que de violents séismes touchaient durement Katmandou, la capitale du Népal, il y a quelques semaines à peine. «J’espérais que la course ne soit pas annulée. Les Népalais ont eu de rudes épreuves, ils ne s’en sont pas encore remis, mais si on peut faire notre part en générant certaines retombées, je crois que c’est pour le mieux», explique Louise Voghel.
Une cause
Le marathon de l’Everest, dont la première édition s’est courue en 1987, attire les projecteurs sur la mission du Everest Marathon Fund qui vient en aide à une série d’organismes communautaires népalais. Le Népal demeure l’un des pays les plus pauvres de tout le secteur de l’Asie du Sud-est.
Dans le but d’atteindre ses engagements, Louise Voghel a mis sur pied une campagne de sociofinancement. Elle souhaite y amasser 2000 $ et l’argent ira directement au Everest Marathon Fund. Il est possible d’y contribuer en se rendant au www.yoyomolo.com/everest-marathon-2015.
La résidente de Saint-Armand entend également faire une tournée des écoles de la région, question de transmettre les connaissances acquises sur les communautés locales népalaises lors de son séjour.
Le marathon de l’Everest
Le départ se donne à Gorak Shep, à 5184 m (17 000 pieds), non loin du camp de base de l’Everest au Népal. Les coureurs franchissent le fil d’arrivée à la ville sherpa de Namche Bazaar, logée à 3446 m (11 300 pieds). Le parcours, même s’il est parsemé de quelques bonnes montées, suit une courbe descendante. En plus des sherpas, ces guides qui mènent les alpinistes, les coureurs seront entourés d’une équipe ayant une expertise médicale.