COVID-19: les Canadiens 2SLGBTQ+ davantage touchés par les problèmes de santé mentale

Une série de sondages de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) révèle que les membres des communautés 2SLGBTQ+ ont été davantage touchés par les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur leur santé mentale que les autres personnes. 

Les sondages menés par Léger pour le compte de la CSMC et du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances indiquent qu’environ une personne 2SLGBTQ+ sur quatre a déclaré avoir une excellente ou une très bonne santé mentale entre octobre 2020 et septembre 2021.

Cela se compare à 45 % chez les personnes ne s’identifiant pas 2SLGBTQ+.

Quelque 46 % des répondants 2SLGBTQ+ ont signalé des symptômes d’anxiété modérés à graves, contre 22 % des autres répondants.

Léger a sondé les Canadiens en ligne à sept reprises d’octobre 2020 à septembre 2021. À chaque fois, entre 1500 et 2500 personnes ont répondu, dont environ 10 % se sont identifiées comme 2SLGBTQ+.

Ed Mantler, directeur général des programmes à la CSMC, affirme que la pandémie a exacerbé les problèmes de santé mentale de nombreuses personnes, ce qui a entraîné une augmentation des investissements gouvernementaux dans ce problème.

«Ce que ce rapport nous dit, c’est que ces investissements peuvent être faits judicieusement et que davantage d’investissements sont nécessaires dans des services qui ciblent vraiment les besoins uniques de la communauté 2SLGBTQ+» , explique-t-il.

Un rapport résumant les résultats de l’enquête indique qu’environ 30 % des répondants 2SLGBTQ+ qui consomment de l’alcool déclarent en consommer plus depuis le début de la pandémie, contre moins d’un quart des autres répondants.

Pendant ce temps, il suggère que 20 % des personnes 2SLGBTQ+ qui consomment du cannabis ont augmenté leur consommation pendant la pandémie, contre environ 10 % des répondants hétérosexuels.

L’organisme professionnel de l’industrie des sondages, le Conseil de recherche et d’intelligence marketing canadien, précise que les sondages en ligne ne peuvent pas se voir attribuer une marge d’erreur, car ils n’échantillonnent pas la population au hasard.