Élections: le PQ annonce 125 candidats, surtout des souverainistes de la relève

MONTRÉAL — À la veille du lancement officiel de la campagne électorale au Québec, le Parti québécois (PQ) annonce qu’il a complété son équipe de candidats et de candidates qui tenteront de se faire élire aux élections générales du 3 octobre dans les 125 circonscriptions du Québec. 

Parmi les candidats, on y retrouve 72 hommes, 53 femmes, une personne autochtone et 10 candidats issus des minorités culturelles. La moyenne d’âge des candidats est de 39 ans.

«Ça fait de nous, je pense, le parti le plus jeune aux élections et on réussit à rallier toutes les générations», a affirmé le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, en entrevue à La Presse Canadienne.

Il croit d’ailleurs fermement que cette relève péquiste est bien là pour la cause de l’indépendance et non parce qu’il était difficile de trouver des candidats alors que le PQ traîne de la patte dans les sondages.

«Ce sont des candidatures pour la cause de l’indépendance, pour celle du français, de l’environnement. Des gens, qui clairement ne se sont pas fait promettre une limousine, et qui sont là par conviction», a assuré le chef péquiste.

Dernier dans les intentions de vote

Comment fait-il alors pour motiver ses troupes et les nouveaux venus alors qu’un nouveau sondage Léger, réalisé pour le Journal de Québec, place le PQ bon dernier dans les intentions de vote avec seulement 9 % d’appuis? 

«Le potentiel de croissance est là. D’ailleurs, les chiffres indiquent clairement que le Parti québécois est celui qui récolte le plus de deuxième choix. En d’autres mots, c’est le parti qui est le plus considéré par des personnes qui, pour l’instant, ont l’intention de voter pour un autre parti», affirme-t-il avec assurance.

«Je pense qu’on est placé pour surprendre, pour surprendre  agréablement et on va voir jusqu’où on peut se rendre.»

Paul St-Pierre Plamondon, âgé de 45 ans, est lui aussi désormais officiellement candidat de sa formation politique dans la circonscription de Camille-Laurin, anciennement connue sous le nom de Bourget, à Montréal. Il lancera la campagne nationale de son parti dimanche, jour officiel du déclenchement des élections.

«Nous avons rassemblé des hommes et des femmes des quatre coins du Québec pour proposer une vraie solution de rechange au fédéralisme de François Legault», a déclaré M. St-Pierre Plamondon.

«Grosso modo, c’est une équipe paritaire, multigénérationnelle et balancée et c’est très typique de ce que le Parti québécois fait. Plutôt que d’opposer une génération contre l’autre ou d’opposer des groupes contre d’autres, on est une cause qui rassemble toutes les générations et tous les profils, donc ça donne une équipe très balancée», a dit le chef du PQ.

Il a admis cependant que sept candidatures ne peuvent être annoncées publiquement pour le moment «en raison d’engagements professionnels» . Ces noms seront dévoilés dans quelques jours. Le parti reconnaît toutefois qu’il y a là au moins une candidature vedette. 

Le premier rassemblement officiel de campagne du Parti québécois se tiendra à Joliette, où la députée péquiste vedette sortante Véronique Hivon ne se représentera pas.  

Mme Hivon a exercé quatre mandats consécutifs dans Joliette depuis 2008. Celle qui a été ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse dans le gouvernement de Pauline Marois (2012-2014) a notamment piloté pendant des années le dossier «Mourir dans la dignité», une initiative qui a mené à l’adoption par le gouvernement Couillard, en juin 2014, d’une loi sur les soins de fin de vie.

La mairesse de Sainte-Marie-Salomé dans Lanaudière, Véronique Venne, tentera de succéder à Mme Hivon qui l’appuie d’ailleurs activement dans la campagne électorale.