Grève des fonctionnaires: les centres de services et d’appels de la SAAQ fermés

MONTRÉAL — Quelque 26 000 fonctionnaires à l’emploi du gouvernement du Québec seront en grève à partir de lundi prochain et certains services seront affectés. 

Les membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), qui représente des techniciens et des employés de bureau à l’emploi des différents ministères et organismes, débraieront pendant une semaine. 

La grève affectera donc le service au public dans ces ministères et organismes, comme la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et la Régie de l’assurance-maladie du Québec, ainsi que dans les palais de justice.

Les centres de services et les centres d’appels de la SAAQ seront fermés du 13 au 17 juin inclusivement, a indiqué la société lundi. 

La SAAQ invite ses usagers à utiliser ses services en ligne, notamment pour «déremiser» un véhicule, remplacer une plaque endommagée ou défectueuse, faire une demande d’indemnité et aviser d’un changement d’adresse. 

Certaines transactions sont également possibles via le service de réponse vocale interactive en appelant au 1 800 361-7620. 

Pour les autres opérations, les points de service exploités par le réseau de mandataires de la SAAQ demeurent ouverts. 

Les clients qui ont des rendez-vous ou des examens entre le 13 et le 17 juin seront contactés pour planifier une nouvelle date. 

La convention collective de ces fonctionnaires est échue depuis le 31 mars 2020. 

«Nos membres nous ont fait valoir que si on voulait avoir de l’impact, il fallait qu’on débraie plus longtemps, pour démontrer à la population l’importance des services publics et le fait que si on n’est pas là, si on ne peut pas rendre les services, il va y avoir un impact. Parce que déjà, dans certains ministères, on est en bris de services», a affirmé en entrevue la semaine dernière Christian Daigle, président général du SFPQ.

Il rapporte que bien des ministères et organismes accusent déjà un manque de personnel, ce qui entraîne une attente pour le public qui appelle, par exemple, et des délais dans le traitement des dossiers.

La rémunération est au cœur du litige, dans une optique d’attraction et de rétention du personnel. Le recrutement est particulièrement difficile pour les techniciens en informatique, par exemple, qui sont nettement mieux payés dans le secteur privé, a souligné M. Daigle.

Le SFPQ tient un conseil de négociation le 9 juin et M. Daigle avait indiqué qu’il aimerait bien y voir une entente de principe être annoncée pour éviter le déclenchement de la grève le 13.

Ces membres du SFPQ avaient déjà tenu une journée de grève le 30 mars, puis deux journées consécutives les 26 et 27 avril.