La députée libérale Paule Robitaille ne sera pas candidate aux élections d’octobre

MONTRÉAL — Une autre députée de l’Assemblée nationale annonce qu’elle ne briguera pas de nouveau mandat. Cette fois, c’est au tour de la libérale Paule Robitaille, élue dans la circonscription montréalaise de Bourassa-Sauvé, de faire une croix sur les élections provinciales d’octobre prochain.

L’ancienne journaliste et correspondante pour Radio-Canada se retire donc de la vie politique après un seul mandat. Elle avait été facilement élue en 2018 dans Bourassa-Sauvé, un château fort libéral depuis 2003.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux vendredi, Mme Robitaille avoue que la longue lutte contre la pandémie et la récente invasion de l’Ukraine par la Russie ont pesé lourd dans la balance lors de sa réflexion.

«Le conflit en Ukraine et en Russie — un endroit où j’ai habité pendant plusieurs années de ma vie — m’a vraiment interpellé. Alors mettez tout ça ensemble et j’en ai conclu que j’allais servir autrement», souligne Mme Robitaille dans sa vidéo. «Je veux continuer à faire une différence, peu importe la façon.»

Elle dit sortir de ces quatre années «transformée» après autant de travail sur le terrain pour obtenir «un peu plus de justice sociale».

La femme de 59 ans retient aussi le travail effectué en début de pandémie, lorsqu’elle a «levé le drapeau rouge» quand elle a compris que le quartier de Montréal-Nord, qui se trouve dans sa circonscription, était particulièrement touché par la COVID-19.

«Avec l’aide de certains médias, on a mis la lumière sur des travailleurs essentiels ici à Montréal-Nord. Au début de la pandémie, ces gens-là n’avaient pas de protection et malgré tout, au risque de leur vie, ils sont allés aider nos aînés», rappelle Mme Robitaille.

«Ces travailleurs essentiels là n’avaient pas de statut; on s’est battu pour eux. On n’a pas réussi à gagner sur toute la ligne, mais certains d’entre eux et certaines d’entre elles ont pu obtenir une régularisation de leur statut, ce qui était essentiel pour les aider à sortir de la pauvreté et de la marginalisation (…).»

La députée dit avoir tenté de «brasser les consciences à l’Assemblée nationale» et a compris qu’avec la crise démographique actuelle, elle devra encore se battre pour obtenir la régularisation du statut de tous les travailleurs essentiels.

Le nom de Paule Robitaille s’ajoute donc à la liste des élues qui ne brigueront pas de nouveau mandat l’automne prochain, qui comprend aussi ceux des caquistes Marguerite Blais et Danielle McCann, de la solidaire Catherine Dorion et de la péquiste Véronique Hivon, entre autres.