Le Canada impose de nouvelles sanctions à la Russie, alors que Poutine annexe

WASHINGTON — Le Canada a annoncé vendredi de nouvelles sanctions contre la Russie, en représailles à son invasion «non provoquée et injustifiable» de l’Ukraine.

Ces nouvelles sanctions visent 43 oligarques et élites financières russes et des membres de leur famille, ainsi que 35 hauts fonctionnaires soutenus par la Russie dans quatre «régions occupées d’Ukraine» — Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia.

Les sanctions visent également un «soi-disant organe directeur» de Kherson, ville portuaire ukrainienne que le président russe Vladimir Poutine avait déclarée «indépendante» plus tôt vendredi. 

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont également annoncé vendredi de nouvelles sanctions en réponse à la tentative d’annexion de territoires ukrainiens.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé ces nouvelles sanctions à Washington, où elle amorçait vendredi deux jours de rencontres avec des membres du Congrès américain et avec le secrétaire d’État, Antony Blinken.

Mme Joly et M. Blinken se sont rencontrés vendredi alors que le président Poutine déclarait l’intention de la Russie d’annexer des parties de l’Ukraine et de les défendre par «tous les moyens disponibles».

«Alors que les courageux Ukrainiens avancent dans une vaillante contre-offensive, le président Poutine essaie d’annexer le territoire ukrainien dans une tentative cynique et désespérée de valider la guerre insensée qu’il a choisie, a indiqué la ministre Joly dans un communiqué. Le Canada et ses partenaires internationaux voient ces actes pour ce qu’ils sont vraiment: une attaque contre l’ordre international fondé sur des règles et les principes de la démocratie.»

Sur Twitter, le premier ministre Justin Trudeau indique que «le Canada condamne les plus récents commentaires du président Poutine concernant les  »référendums » de la Russie». 

«Les résultats de ces référendums ne sont pas légitimes, et le Canada ne les reconnaîtra jamais, écrit-il. Je le répète: le territoire de l’Ukraine restera celui de l’Ukraine.»