Les écoles sont sécuritaires, insiste le ministre Bernard Drainville

QUÉBEC — Les jeunes ne sont pas en danger à l’école, a insisté mercredi Bernard Drainville, qui reconnaît toutefois que la pandémie a pu provoquer une augmentation des cas de violence et d’intimidation.

Le ministre de l’Éducation était interpellé en Chambre par la députée libérale Marwah Rizqy, qui a notamment évoqué le cas d’un adolescent attaqué à coups de marteau sur le terrain d’une école de Montréal-Nord.

«Ça a dégénéré dans nos écoles, a affirmé Mme Rizqy. Semaine après semaine on le voit, non seulement le nombre a augmenté, mais le caractère des gestes posés est vraiment à glacer le sang.» 

Selon la députée, l’année dernière, des centres de services scolaires du Québec ont déclaré deux fois plus de gestes violents qu’en 2018-2019, soit avant la pandémie.

De plus, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a reçu du personnel scolaire environ le double de demandes d’indemnisation, a-t-elle dit.

Dans ces circonstances, le Parti libéral demande à la Commission de la culture et de l’éducation de l’Assemblée nationale de se doter d’un mandat d’initiative afin de faire un examen approfondi de la situation.

Le chef libéral par intérim, Marc Tanguay, s’est levé en Chambre mercredi pour citer l’exemple d’une mère de Québec qui a retiré sa fille de l’école primaire parce qu’elle ne la sentait pas en sécurité.

«Je trouve ça incroyable qu’avec sa question, le chef de l’opposition officielle est en train d’encourager les parents à faire l’école à la maison», a lancé le premier ministre François Legault.

Il ne faut pas que «s’installe cette idée que d’envoyer notre enfant à l’école, c’est de le mettre en danger, a renchéri M. Drainville. La vaste majorité de nos écoles sont sécuritaires. Il ne faut pas inquiéter les parents.»

Le ministre n’a pas voulu dire s’il était en faveur d’un mandat d’initiative. 

Il a déclaré que son gouvernement avait déjà alloué des ressources aux écoles afin qu’elles se dotent d’un plan de lutte à l’intimidation et à la violence. 

Et que des sommes avaient été versées aux centres de services scolaires pour «financer la présence de policiers au sein de l’école quand ça s’impose».

«La violence et l’intimidation, c’est absolument tolérance zéro. On n’en veut pas, puis il faut lutter contre ça. Et ça nous concerne tous et toutes. Et s’il faut mettre plus de moyens, on en mettra plus», a affirmé M. Drainville.