Les forces de l’ordre de T.-N.-L. reconnaissent l’existence du racisme systémique

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — Les autorités policières provinciales de Terre-Neuve-et-Labrador reconnaissent l’existence du racisme systémique dans leurs rangs ainsi que le rôle joué par la police dans les injustices vécues par les Autochtones et les autres communautés de la diversité.

La Force constabulaire royale de Terre-Neuve se dit prête à travailler avec le collectif autochtone First Voice, établi à Saint-Jean, afin de mettre en application les «appels à la justice» énoncés par l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

Le corps policier dit vouloir s’assurer que ses membres suivent des formations contre le racisme, en plus de réviser ses politiques et de travailler à rebâtir ses liens avec les communautés autochtones, grâce à l’encadrement de First Voice.

Le chef constabulaire Pat Roche a déclaré au réseau CBC News, en juin dernier, qu’il ne croyait pas à l’existence du racisme systémique dans son service alors que l’organisme First Voice répétait inlassablement qu’il devrait réviser sa position.

Le 4 octobre, le collectif a déposé un vaste rapport réclamant une réforme policière et la création d’un comité citoyen chargé de superviser les activités de la police dans la province.

First Voice dit accueillir favorablement le changement de position du corps policier, mais il ajoute que cette reconnaissance de l’existence du racisme systémique ne change rien au besoin urgent d’une réforme policière.