Bedford: Aleksandra Wozniak lance son académie de tennis

SPORT.Première joueuse de tennis québécoise à se démarquer sur la scène internationale, Aleksandra Wozniak a su tracer la voie à la jeune génération. Le temps est maintenant venu pour elle de transmettre son savoir-faire aux adeptes de cette discipline sportive avec l’ouverture d’une académie à Bedford, son nouveau patelin d’adoption.

«J’ai été approchée pour m’occuper d’une académie alors que j’évoluais comme joueuse professionnelle. À cette époque, je n’avais pas la disponibilité requise en raison de mes nombreux séjours à l’étranger», indique la principale intéressée.

Au fil des ans, la championne canadienne a offert plusieurs cliniques de formation à Montréal, Laval, Blainville et Piedmont, sur une base à temps partiel. Son mode de vie a cependant changé du tout au tout, en décembre 2018, lors de son départ à la retraite. Si les conférences en milieu de travail et dans les écoles primaires ou secondaires du Québec ont accaparé une bonne partie de sa première année hors des circuits professionnels, l’année 2020 lui a fourni l’occasion de se consacrer davantage à l’enseignement.

«J’ai compétitionné à Granby, dans le cadre du Challenger, sans pour autant avoir l’occasion de visiter le secteur. C’est mon conjoint, originaire de Bedford, qui m’a fait découvrir la région», précise celle qui ne cache pas son intérêt pour la nature, la campagne et les montagnes.

Discipline et persévérance

Fille d’un joueur de soccer professionnel polonais et d’une mère ayant pratiqué le volleyball en amateur durant ses études, Aleksandra Wozniak a découvert le sport dès sa tendre enfance. La fillette s’est initiée au tennis dès l’âge de trois ans et a disputé ses premiers tournois régionaux à l’âge de huit ans. Cinq années plus tard, elle mettait la main sur un premier titre canadien dans la catégorie 16-18 ans, alors qu’elle venait de franchir le cap des 13 ans.

«Comme tout sport individuel, le tennis est très exigeant et demande beaucoup de discipline et de persévérance. Pour réussir dans cette spécialité, on doit être prêt à faire des sacrifices (se coucher tôt par exemple) et à y mettre tous les efforts nécessaires (de six à huit heures d’entraînement quotidien). On doit également être conscient qu’il y aura des montagnes russes, des hauts et des bas, mais si on y croit, tout devient possible. J’ai toujours été passionnée par le tennis et je n’ai jamais vu la pratique de ce sport comme une corvée. Mes parents m’ont toujours encouragée, car ils voyaient les efforts que j’étais prête à faire pour atteindre mes objectifs», résume la jeune trentenaire qui a connu son lot d’épreuves. Une importante intervention chirurgicale à l’épaule droite, en fin de carrière, puis une déchirure au genou droit, dès l’année suivante, pour ne nommer que celles-là.

Redonner à son sport

Depuis son arrivée à Bedford, Aleksandra Wozniak, a notamment eu l’occasion de pratiquer son sport favori sur les courts de tennis de son nouveau patelin et de donner une formation d’une journée à des enfants du camp de jour local.

Près de 200 jeunes amateurs de tennis du Québec (Blainville, Mirabel, et.) et de l’Ontario (Ottawa, Toronto) se sont par ailleurs déplacés à Bedford, en juin et juillet derniers, pour profiter des conseils de l’ancienne 21e raquette mondiale. Plusieurs d’entre eux ont déjà réservé leur place pour d’autres séances de perfectionnement en septembre ou octobre prochain. Les participants sont hébergés à l’Euro-SPA.

«L’académie de Bedford sera la toute première au Canada à offrir des camps, cliniques, cours privés et semi-privés à tous les groupes d’âge. Dans les autres écoles, la formation s’adresse exclusivement aux enfants et s’inscrit généralement dans le cadre d’un programme sport-études», signale Mme Wozniak.

Cette dernière est par ailleurs en pourparlers avec des propriétaires de complexes sportifs intérieurs afin de pouvoir dispenser des cours durant l’hiver. «Je souhaite m’associer à un club situé dans un rayon de 100 km autour de Bedford», ajoute-t-elle.