Les Astérix suspendent leurs activités pour un an à l’aube de leur 45e saison

SPORT. Coup de théâtre, lundi, alors que l’entraîneur-chef des Astérix a avisé le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) que le club de football juvénile de l’école secondaire Jean-Jacques-Bertrand prenait une pause d’un an en raison d’une pénurie de joueurs.

Ross Lemke a cependant tenu à préciser que l’équipe avait la ferme intention de revenir au jeu en 2020 pour une 45e saison.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, l’organisation était disposée à entreprendre la nouvelle saison avec un noyau de 27 joueurs, tout en étant consciente de la fragilité de la situation.

«En bas de 30 joueurs, c’est toujours difficile de fonctionner en raison des blessures et ça oblige certains membres de l’équipe à cumuler plusieurs fonctions», explique l’entraîneur des Astérix.

Vingt et un joueurs de l’école JJB ont finalement pris l’autobus en direction de Marieville, le 7 septembre dernier, pour le tout premier match de l’année, mais l’équipe n’a pas été en mesure de compléter la rencontre.

«Un de nos  joueurs s’est brisé une cheville et un autre s’est blessé au bras. On avait l’intention de continuer, mais on a dû mettre fin au match après les deux premiers quarts. Les Castors de l’école Mgr-Euclide-Tthéberge ont été crédités d’une victoire de 26-0», résume M. Lemke.

Le faible taux de participation – seulement 16 joueurs étaient présents – à la réunion d’urgence du lundi suivant a convaincu l’organisation des Astérix de prendre une pause d’un an

Pas un cas unique

La situation n’est pas unique à Farnham, le football scolaire connaissant une baisse de popularité dans plusieurs localités de la région.

«Le collège Mont-Sacré-cœur (Granby) n’a pas d’équipe juvénile ni d’équipe cadette, cette année. À l’école Massey-Vanier (Cowansville), l’équipe juvénile ne compte que 28 inscriptions alors que l’équipe cadette de Saint-Jean-sur-Richelieu ne disposait que de 21 joueurs en date de la semaine dernière», signale M. Lemke.

Ce dernier laisse entendre que l’emphase mise sur les commotions cérébrales dans le sport, depuis quelques années, alimente les craintes de plusieurs parents.

«C’est d’autant plus dommage que le football n’a jamais été aussi sécuritaire. Cette discipline sportive est vraiment à l’avant-garde sur le plan prévention», affirme-t-il.

L’entraîneur-chef des Astérix refuse de s’improviser sociologue, mais n’hésite pas à parler d’un phénomène de société.

«Beaucoup de jeunes préfèrent travailler après l’école ou les fins de semaine au lieu de pratiquer un sport. Le désir d’amasser de l’argent pour l’achat d’une voiture en motive plus d’un», poursuit-il.

Optimiste pour l’avenir

M. Football, c’est ainsi qu’on l’appelle à Farnham, demeure malgré tout confiant pour la suite des choses.

Celui-ci laisse entendre que l’organisation entend mettre encore plus d’emphase cette année sur l’encadrement des Gaulois, l’équipe cadette de JJB qui regroupe les jeunes de secondaire 2 et 3.

«Il faut bien comprendre que plusieurs joueurs des Gaulois vont être d’âge juvénile l’an prochain et pourraient se joindre aux Astérix à leur arrivée en secondaire 4», explique-t-il.

M. Lemke ajoute que les Gaulois ont déjà «un bon staff d’entraîneurs», dirigé par Pierrick Ross, et qu’il entend limiter son propre rôle à celui de consultant ou de mentor.

«J’entends leur donner un coup de main lors des pratiques et pour l’élaboration des plans de match. Je pourrai également agir comme remplaçant au besoin», résume-t-il.

Ce dernier croit par ailleurs que sa présence aux côtés de l’équipe va lui permettre de tisser des liens avec les jeunes cadets et de mieux les connaître.

«On va travailler fort en salle, l’hiver prochain, afin d’être prêts pour les pratiques extérieures du printemps et la rentrée automnale 2020», poursuit-il.