Biométhanisation: Rivière-du-Loup, un modèle pour Brome-Missisquoi?

SIMILITUDES – Une délégation de Brome-Missisquoi a visité l’usine de biométhanisation de Rivière-du-Loup, la semaine dernière, afin de se familiariser avec les installations en voie d’implantation et le modèle de partenariat mis de l’avant dans cette région du Bas-Saint-Laurent pour valoriser la matière organique.

«Le cas de Rivière-du-Loup offre de nombreuses similitudes avec celui de Cowansville. L’usine de biométhanisation actuellement en construction est érigée sur un site d’enfouissement, d’où s’échappent des biogaz que l’on souhaite convertir en biométhane pour l’industrie du transport. On peut presque parler de projets jumeaux», signale la directrice générale de la RIEDSBM, Brigitte Nadeau, qui a fait le voyage en compagnie du maire de Cowansville, Arthur Fauteux, de son homologue de Bedford, Yves Lévesque et du conseiller municipal Neil Perkins, de Dunham. Ce dernier agissait également en qualité de président de la RIEDSBM.

L’usine modèle est exploitée par la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable (SEMER) de la région de Rivière-du-Loup, composée de représentants de la Ville de Rivière-du-Loup (40 % des parts), de la MRC de Rivière-du-Loup (40 % des parts) et de Terix-Envirogaz, une entreprise privée (20 % des parts)

«Nous avons vu le site d’enfouissement, l’emplacement des méthaniseurs, les unités de traitement des eaux et les fondations de la future usine. On nous a également expliqué comment les instigateurs du projet s’y étaient pris pour obtenir l’appui des MRC environnantes», ajoute Mme Nadeau.

Le maire de Cowansville et préfet de la MRC de Brome-Missisquoi, Arthur Fauteux, se dit fortement impressionné, lui aussi, par le modèle de Rivière-du-Loup.

«L’implication de deux MRC clientes et de deux à quatre MRC actionnaires permettra de garantir l’approvisionnement, de sécuriser les fournisseurs et de partager les risques», indique M. Fauteux.

Le maire de Bedford, Yves Lévesque, insiste pour sa part sur le dynamisme des gens de Rivière-du-Loup et l’audace dont ils ont fait preuve en s’aventurant dans un champ d’activité encore méconnu au Québec.

«Ils ont littéralement jeté les bases de la biométhanisation, il y a cinq ans, de concert avec les représentants du ministère de l’Environnement. Ce sont de véritables précurseurs», insiste M. Lévesque.

Les membres de la délégation de Brome-Missisquoi s’entendent également pour dire que la capacité de l’usine de biométhanisation de Rivière-du-Loup (30 000 tonnes) et son coût de construction (environ 25M $) sont très similaires aux prévisions du projet de Cowansville.

«L’usine est en chantier depuis la mi-mars. Tout est encore au sol, mais on a déjà une bonne idée de la superficie. On voit également où les matières vont entrer et sortir. Ça nous donne une très bonne idée de l’allure des installations», ajoute M. Fauteux.

La mise en service de l’usine de Rivière-du-Loup est prévue pour février 2015, soit un an après sa mise en chantier au lieu d’enfouissement technique de Cacouna.