Le centre de tri de Cowansville pourrait être sauvé par la MRC Brome-Missisquoi

ENVIRONNEMENT. Si aucun acheteur ne se manifeste pour acquérir les actifs de Récupération 2000, le centre de tri de Cowansville, qui récolte et traite les matières recyclables dans plusieurs municipalités de la région, la MRC Brome-Missisquoi pourrait l’acquérir.

Réunis en séance régulière, le conseil des maires a discuté de la sauvegarde du centre de tri, mardi soir, rapporte Robert Desmarais, directeur général de la MRC Brome-Missisquoi.

Il a été résolu que la MRC allait signifier au syndic, PricewaterhouseCoopers, son intérêt à acquérir les actifs de Récupération 2000. La MRC va travailler en collaboration avec la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi (RIGMRBM), poursuit M. Desmarais.

Selon le cahier de charges reçu par la MRC, les actifs de Récupération 2000 vaudraient environ 6 M$. «Nous n’en sommes pas à définir un prix d’achat, précise Robert Desmarais. On ne veut pas que les opérations cessent et on veut rassurer tous les citoyens.»

Pas d’interruption

Robert Desmarais souligne que les maires de la MRC Brome-Missisquoi souhaitent laisser libre cours aux entreprises qui souhaiteraient se porter acquéreurs de Récupération 2000 dans le cadre de l’avis d’intention formulé en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.

«S’il n’y a pas d’acheteur sérieux, on voudrait acquérir les actifs. Le but est qu’il n’y ait jamais d’interruption de l’équipe de Récupération 2000, que ce soit le centre de tri ou les collectes de déchets et de recyclage», enchaîne le DG. Un autre objectif est de conserver le centre de tri à Cowansville afin de réaliser des économies sur le transport.

Pertes financières

La situation dans laquelle est plongée Récupération 2000 s’inscrit en marge de la crise qui sévit dans le secteur du recyclage. Selon Radio-Canada, Récupération 2000 engrangerait des pertes mensuelles de 80 000 $, et ce, depuis plusieurs mois en raison de l’accroissement des critères de la Chine, principal pays qui importe les matières recyclables québécoises.

Le conseil des maires se dit à l’aise avec les pertes financières, indique Robert Desmarais. «Le conseil croit que c’est temporaire comme crise. Il faut miser sur le volume pour avoir suffisant de matières recyclables et miser sur une meilleure qualité», mentionne-t-il.

Ce dernier ajoute que si la MRC achète Récupération 2000, il est «absolument nécessaire de moderniser les équipements.» Cela permettrait de produire des matières revalorisées de meilleure qualité.

Robert Desmarais souligne que le syndic va prendre connaissance des propositions d’achat de Récupération 2000 le 16 juillet. À ce moment, «si le conseil voit qu’il est nécessaire, il va faire une offre», précise M. Desmarais. «On va suivre le dossier en juillet pour voir qu’elles sont les offres qui sont sur la table», conclut le directeur général de la MRC Brome-Missisquoi.

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