Démission du chef de cabinet du ministre Clark en Ontario après un rapport accablant

Le chef de cabinet du ministre des Affaires municipales et du Logement de l’Ontario, qui a été éclaboussé dans un rapport accablant de la vérificatrice générale de la province concernant le retrait de certains terrains protégés de la «ceinture de verdure», a démissionné mardi.

Malgré cette annonce, l’opposition continue de réclamer la démission du ministre Steve Clark pour son rôle dans ce dossier.

Dans un rapport déposé il y a bientôt deux semaines, la vérificatrice générale de l’Ontario, Bonnie Lysyk, a sévèrement critiqué la façon dont le gouvernement du premier ministre Doug Ford a géré le retrait 15 terrains de la «ceinture de verdure», une aire protégée contre toute construction résidentielle.

Au terme de son audit, Mme Lysyk a conclu que 14 des 15 sites qui ont été retirés de l’aire protégée ont été «intégrés à l’exercice» par le chef de cabinet du ministre du Logement, Ryan Amato.

De plus, les promoteurs qui ont eu un accès direct à M. Amato lors d’un événement ont abouti avec 92 % de la superficie qui a été retirée de la «ceinture de verdure» en décembre 2022.

MM. Clark et Ford ont assuré qu’ils n’étaient pas au courant que le processus du choix des terrains était dirigé par M. Amato. Or, les députés de l’opposition rejettent cet argument.

«La démission de M. Amato ne résout pas cette situation», a tranché le chef libéral par intérim, John Fraser, dans un communiqué.

«Le ministre Clark doit démissionner, tandis que le premier ministre Ford doit ouvrir la porte à une enquête approfondie.»

Le chef du Parti vert, Mike Schreiner, a également réclamé mardi la démission du ministre Clark.

À la fin de l’année dernière, l’Ontario a retiré 7400 acres de la «ceinture de verdure» pour y construire 50 000 unités d’habitation. Elle les a remplacées par environ 9400 acres protégées ailleurs.

Au cours de son audit, Mme Lysyk a découvert que M. Amato avait formé une petite équipe de fonctionnaires pour examiner des terrains qui étaient susceptibles d’être retirés dans le cadre de ce processus.

Cependant, si certains terrains qu’il avait mis de l’avant ne répondaient pas aux critères de sélection, par exemple pour des raisons environnementales, le critère était simplement abandonné.

M. Ford a accepté 14 des 15 recommandations de Mme Lysyk concernant des modifications à apporter au processus permettant de retirer des terrains de la «ceinture de verdure».

Il a toutefois rejeté celle lui demandant de revoir les terrains qui ont été sélectionnés dans le cadre du processus mené l’année dernière.

Pour justifier cette décision, il a martelé que sa province avait un besoin urgent de construire des logements étant donné la croissance rapide de sa population.

Un groupe de travail sur le logement de la province avait toutefois précédemment conclu que les terrains de la «ceinture de verdure» n’étaient pas nécessaires pour atteindre l’objectif de la province de construire 1,5 million d’unités d’habitation en 10 ans.