F. Ménard acquiert l’usine Viandes Paquette d’Henryville

ÉCONOMIE. L’usine Viandes Paquette d’Henryville, qui était à vendre depuis juillet, vient d’être achetée par le producteur de porcs F. Ménard d’Ange-Gardien, ce qui devrait signifier l’embauche d’une soixantaine de personnes au cours des trois prochaines années.

Par Charles Poulin 

La transaction, dont le montant n’a pas été divulgué, permettra ainsi de recommencer les opérations de transformation de viande à Henryville. Pour F. Ménard, ce sera une première incursion dans le monde de la surtransformation. Les activités présentement en cours à Ange-Gardien ne seront pas touchées par l’achat de l’usine de Viandes Paquette.

Le nouveau propriétaire ne transformera toutefois que du porc à l’usine d’Henryville. Tout ce qui est poulet, bœuf ou veau sera abandonné.

«C’est l’usine parfaite pour nous, lance le directeur général de F. Ménard, Luc Ménard. Nous voulons nous concentrer sur le porc et créer de nouveaux produits, ce que les installations de Viandes Paquette nous permettront de faire.»

M. Ménard avoue que quelques modifications à l’usine devront être effectuées pour qu’elle soit optimale. Il s’attend à démarrer la production en janvier.

Réembauche

Même si le président de Viandes Paquette, Robert Paquette, indique que la majorité des quelque 40 travailleurs de l’usine se sont trouvés du boulot ailleurs depuis la fermeture, F. Ménard espère pouvoir compter sur d’anciens employés pour faire fonctionner la production.

«C’est évident que les gens de l’endroit, qui connaissent l’usine et son fonctionnement seront nos premiers choix», convient Luc Ménard.

L’estimation de 60 employés pour commencer la production demeure conservatrice, avoue-t-il. Il espère en fait être en mesure de faire grimper le nombre avec des contrats pour des nouveaux produits. La recherche et développement pour ce type de produits était déjà amorcée dans des installations à Saint-Hyacinthe, mais sera rapatriée à Henryville.

«Certains de nos clients actuels nous en demandent, révèle-t-il. Je crois que les chaînes seront intéressées, mais nous ne les avons pas encore approchées. Nous voulons élaborer une marque maison, dont l’identité reste à déterminer.»

Entreprise familiale

Pour Viandes Paquette, c’est un chapitre de son histoire qui se termine. En affaire depuis plus de 50 ans, la famille Paquette avait toujours préparé sa viande, entre autres celle qu’en vend au marché d’alimentation Pasquier, à Henryville. L’usine actuelle a été inaugurée en 2011, après que son prédécesseur ait passé au feu en 2009.

«À partir du moment où nous avions décidé de cesser les opérations, nous voulions vendre l’usine autant que possible, souligne Robert Paquette. Nous sommes contents que la mission d’entreprise se poursuive sous la direction d’une autre entreprise familiale.»

En même temps que l’annonce de la vente de l’usine, M. Paquette a confirmé que les produits «Délectable» seront désormais fabriqués à même le marché d’alimentation Pasquier. Il a été proposé à F. Ménard de poursuivre la production, mais l’entreprise d’Ange-Gardien préférait se concentrer uniquement sur le porc.

Une partie de l’entrepôt de 50 000 pieds carrés du Pasquier a été réaménagé au cours du dernier mois pour y loger quelques équipements en provenance de l’usine d’Henryville. Les opérations seront supervisées par Guy Paquette, qui était le maître d’œuvre de l’usine de Viandes Paquette.

«Nous nous étions monté un inventaire de produits Délectable avant que ne cesse la production à l’usine, explique Robert Paquette. Il nous faudra démarrer les opérations chez Pasquier d’ici quelques semaines, parce que notre réserve tire à sa fin.»

Déjà quatre anciens employés de l’usine d’Henryville ont été embauchés chez Pasquier pour redémarrer la production de produits Délectable. D’autres pourraient s’ajouter si le volume de production venait à augmenter.

M. Paquette affirme par contre ne pas avoir de plan actuellement pour distribuer les produits Délectables ailleurs que chez Pasquier.