Un freinage d’urgence a provoqué le déraillement

ENQUÊTE. Un freinage d’urgence serait à l’origine du déraillement de quinze wagons d’un convoi du chemin de fer Central Maine & Québec (CMQ) survenu le 10 août à Farnham. 

Le freinage d’urgence a été provoqué par le système de sécurité du train. «Une baisse de pression soudaine dans la conduite générale provoque un freinage d’urgence qui se propage le long du train», explique Julie Leroux, porte-parole du Bureau de la sécurité des transports (BST).  

L’inspection subséquente a révélé le déraillement de 15 wagons, du numéro 8 au numéro 22. Tous les wagons déraillés sont demeurés debout et personne n’a été blessé. Les wagons impliqués étaient vides. Il n’y a pas eu de déversement de produits dangereux.

Le déraillement du convoi de 101 wagons et de quatre locomotives a perturbé la circulation automobile. «Les deux passages à niveau situés à l’extrémité nord de la gare de triage de Farnham sont demeurés occupés par le train déraillé jusqu’à 5h [le 11 août]», mentionne le BST dans son rapport d’événement obtenu par l’Avenir et des Rivières. Un enquêteur du BST avait été dépêché sur les lieux dans la matinée du 11 août. 

Enquête ouverte

Le BST a annoncé le 18 août qu’il fera une enquête approfondie sur le déraillement du train. Ian Perkins, enquêteur principal régional, Rail et Pipeline, pour la région du Québec au BST, a été mandaté. Une fois l’enquête terminée, l’organisme publiera un rapport, précise Julie Leroux. Elle souligne que le BST n’enquête pas sur tous les accidents.

«Nous enquêtons seulement si nous estimons qu’il y a une possibilité d’amélioration de la sécurité des transports», précise Julie Leroux.

Si, en cours d’enquête, le BST découvre de graves manquements à la sécurité, l’organisme assure qu’il les signalera rapidement à l’industrie et aux autorités concernées. «Nous n’attendrons pas la publication du rapport pour les signaler», poursuit Mme Leroux.