Débranchement des gouttières: Bedford relance les visites à domicile

ENVIRONNEMENT. Un employé de l’Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi (OBVBM) visitera les résidents de Bedford au cours des prochaines semaines afin de les informer du règlement municipal sur le débranchement des gouttières adopté au printemps 2019 par l’administration Lévesque.

«Notre employé, Émile Veilleux, a commencé sa tournée des propriétés, mardi dernier, avec quelques mois de retard en raison de la pandémie», signale Anthoni Barbe, chargé de communication à l’OBVBM.

Une première équipe de patrouilleurs avait visité près de la moitié des résidences de Bedford en 2019 afin de vérifier si les citoyens se conformaient au règlement municipal adopté quelques mois plus tôt tout en les sensibilisant aux enjeux liés au traitement des eaux.

«Il est désormais interdit de brancher les gouttières au réseau d’égout municipal. Le règlement s’applique aussi bien aux anciennes installations qu’aux nouvelles. Les gens ayant soumis une demande de permis pour la construction d’une résidence ou la rénovation d’une toiture sont bien au fait du règlement, mais certains citoyens en ignorent encore l’existence. Le recours aux services du patrouilleur permet de les informer de la nouvelle politique municipale et de leur expliquer sa raison d’être», indique le maire Yves Lévesque.

Avantages

Le règlement de la Ville de Bedford prescrit que les eaux pluviales d’une résidence doivent être captées sur la propriété et que les descentes de gouttières doivent diriger l’eau à au moins 1,5 mètre de la fondation sur une surface perméable (sur du gazon par exemple et non dans une entrée de cour asphaltée).

«Le règlement vise à réduire le volume d’eau acheminé à la station d’épuration des eaux. Une trop grande quantité d’eau dans le réseau d’égout peut entraîner une surverse des eaux usées dans la rivière lors de fortes pluies. L’acheminement des eaux pluviales à l’usine d’épuration occasionne également des coûts de traitement importants», précise le porte-parole de l’OBVBM.

Ce dernier signale que le toit d’une résidence capte en moyenne 70 000 litres d’eau de pluie par année et qu’une bonne partie de cette quantité se retrouve dans le réseau d’égout. Cette situation est d’autant plus déplorable que l’eau de pluie ne nécessite aucun traitement.

Les données compilées par le patrouilleur permettront notamment aux autorités municipales d’obtenir le portait réel de la situation et d’identifier les citoyens qui n’ont pas encore pris soin de se conformer au règlement.

«On souhaite avant tout sensibiliser la population, mais l’imposition d’amendes n’est pas exclue. Si un citoyen reçoit trois avis d’infraction au cours de la même année et refuse toujours de se conformer au règlement, la Ville n’aura sans doute pas d’autre alternative que de sévir. Pour atteindre nos objectifs, il faut que tout le monde fasse sa part et accepte de collaborer», indique le maire Lévesque.